Dix erreurs communes que commettent les investisseurs

10 mars 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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En soi, tenter de gagner de l’argent pour le seul plaisir de gagner de l’argent n’est pas un but souhaitable ou durable, dit Andrew Allentuck, du quotidien Financial Post. « Vous devez savoir à quoi servira cet argent et combien de temps est nécessaire pour réaliser vos objectifs financiers. Autrement, cette entreprise est vouée à l’échec. Elle sera le prélude à de nombreux autres insuccès », souligne-t-il.

Après avoir consulté une demi-douzaine de conseillers et de planificateurs financiers, Andrew Allentuck a dressé la liste des dix erreurs communes que commettent les investisseurs.

1. Ne pas planifier Sans plan précis, les investisseurs risquent de se perdre dans la jungle du placement. Ils confondront les moyens et les buts. Un plan financier consiste en une série de choix que l’on prend pour atteindre un objectif défini, non pas l’inverse.

2. Chercher à réduire la facture fiscale à tout prix La planification fiscale tous azimuts peut détourner l’attention des investisseurs. Certes, la gestion des impôts est un aspect important d’un plan d’investissement, mais il doit être subordonné à celui de réaliser des placements rentables.

3. Mal évaluer les risques Tous les produits offerts sur le marché des capitaux comportent leur part de risques financiers. Les investisseurs et leurs conseillers doivent pouvoir les identifier, les quantifier et juger s’ils valent la peine d’être courus.

4. Chasser les mauvaises aubaines Ce n’est pas parce que le prix d’une action vient de chuter qu’il faut s’empresser d’en faire le plein. « Souvent, les actions qui ne coûtent pas cher ne valent justement pas grand-chose », note Andrew Allentuck. Avant de passer leurs ordres d’achat, les investisseurs doivent faire leurs devoirs : analyser la viabilité d’une entreprise, sa rentabilité et son potentiel de croissance à long terme.

5. Pécher par orgueil Les investisseurs qui réagissent en fonction de leurs états d’âme risquent de connaître des lendemains qui déchantent. De la même façon, ceux qui se forgent une opinion au sujet d’une entreprise et qui refusent d’admettre qu’ils font fausse route peuvent dire adieu au succès.

6. Acheter un nom En matière de placement, la réputation d’une société n’a de poids que si elle est réellement rentable. Nortel Networks, ça vous rappelle quelque chose?

7. Mal définir ses objectifs Les investisseurs qui désirent entrer dans le marché doivent savoir à quel prix ils achèteront leurs titres, à quel prix ils les vendront et combien d’argent ils sont prêts à perdre à chacune de leurs transactions.

8. Se laisser influencer par le passé Tous les prospectus des fonds communs le disent : les rendements passés ne sont jamais garants de l’avenir. Pourtant, de nombreux investisseurs n’hésitent pas à acheter les parts des fonds qui ont enregistré de grosses performances… hier. « Ce qui compte réellement, ce sont les frais et la composition du portefeuille, pas les rendements passés », dit Andrew Allentuck.

9. Ignorer les coûts liés aux placements Les investisseurs passent souvent outre aux coûts associés aux placements, parce que, dans bien des cas, ils sont incorporés dans les prix. C’est le cas notamment des commissions que touchent les représentants en obligations négociables, qui sont rémunérés sur la différence des taux d’intérêt qu’ils obtiennent des grossistes. Pour ce qui est des fonds communs, les investisseurs sont censés savoir que les rendements affichés sont nets des frais de gestion des fonds.

10. Ignorer ce qu’on achète De nombreux épargnants se procurent des produits financiers dont ils n’ont pas besoin ou qui ne répondent pas à leurs attentes. Par exemple, ils vont acheter des fonds communs complexes qui offrent des garanties au décès sans que cela soit réellement nécessaire. Évidemment, plus un produit est sophistiqué, plus ses frais sont élevés. « Les investisseurs placent leur argent dans des instruments dont ils ne comprennent pas le fonctionnement. Ils commettent ainsi une entorse à l’une des plus importantes règles d’or dans le domaine de l’investissement », conclut le journaliste.