Encore attrayantes, les actions américaines

26 octobre 2010 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
3 minutes de lecture
The stars and stripes with dollar bills of the USA

De plus en plus d’observateurs estiment que le marché américain des actions recèle des aubaines à ne pas rater ces temps-ci.

L’investisseur contrarian David Dreman réitère ses recommandations d’achat. En juillet dernier, il exhortait les investisseurs à faire le plein d’actions américaines, les jugeant largement sous-évaluées. Trois mois plus tard, il persiste et signe. Même si les principaux indices affichent une progression de 10 % depuis le mois d’août, les actions se négocient encore à bas prix, dit-il. En effet, malgré le rallye, le ratio cours/bénéficie anticipé du S&P 500 est à 12,7 seulement, alors que la moyenne historique s’établit à 16. Il reste donc encore de la place pour la croissance, constate David Dreman.

Selon lui, la bonne tenue des marchés n’est pas sur le point de s’éteindre, car le gros des investisseurs demeure sur les lignes de touche. «Ils attendent que les cours grimpent davantage avant de réintégrer le marché. Quand cela se produira, le prix des actions sera poussé encore plus haut. Mais, pour l’instant, je ne perçois aucun signe en ce sens. Je crois même que la tendance à vendre demeure prépondérante», explique-t-il.

Par ailleurs, au cours d’une table ronde organisée par Morningstar Canada, des gestionnaires de portefeuille ont indiqué que les sociétés américaines à grande capitalisation représentaient des occasions d’achat en or.

«Les États-Unis, du point de vue d’un portefeuille mondial, offrent certaines sociétés attrayantes d’envergure mondiale à des évaluations convaincantes. Ces sociétés ne sont tout simplement pas disponibles ailleurs et profiteront pleinement d’un dollar américain déprécié», a souligné Gavin Ivory, chef de l’équipe des obligations mondiales à la firme torontoise Beutel Goodman.

Des entreprises comme Microsoft et Johnson & Johnson, par exemple, génèrent jusqu’à 40 % ou 50 % de leurs revenus à l’extérieur des États-Unis. Ces grandes sociétés concentrent une bonne partie de leurs opérations sur les économies émergentes. Or, elles disposent d’une «force de frappe énorme» qui pourrait se concrétiser lorsque l’économie mondiale retrouvera son erre d’aller.

Pour sa part, Janet Navon dit que des plus petites sociétés, comme Tupperware Brands, profitent de leur présence dans les marchés émergents pour assurer leur croissance. Ici aussi, la faiblesse du dollar américain contribue à renforcer leurs bénéfices. La directrice de la recherche et membre de l’équipe des placements américains auprès de la société new-yorkaise Epoch Investment Partners fait remarquer que de nombreuses entreprises américaines achètent leurs propres actions, à défaut de mieux. «C’est probablement le meilleur investissement qu’elles puissent faire», pense-t-elle, et cela ne peut que profiter aux actionnaires.

Enfin, les investisseurs à la recherche de revenus réguliers pourraient opter pour certaines actions américaines. En effet, plusieurs d’entre elles commencent à verser des dividendes. «Avec le temps, celles qui le font se surclassent», dit Gavin Ivory. Par exemple, le dividende que paie Microsoft se traduit par un rendement de 2 %. Celui de Johnson & Johnson, 3,7 %.

Interrogée sur les perspectives des actions américaines, Janet Navon calcule que le rendement des actions américaines devrait se situer dans une fourchette de 6 % à 8 % par année au cours des cinq prochaines années.