Indexez vos cotisations REER, recommande La Laurentienne

31 janvier 2008 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les épargnants qui ont moins de 30 ans ont une idée vague de ce qu’est l’inflation, car ils étaient tout jeunes lorsque l’indice des prix à la consommation a atteint des sommets au début des années 1980.

Depuis, l’inflation a évolué dans une fourchette restreinte sous le regard attentif de la Banque du Canada. Cependant, même sous contrôle, il s’agit d’un facteur dont tout investisseur doit tenir compte, estime la Banque Laurentienne. Voilà pourquoi toute bonne planification de retraite doit prévoir l’augmentation des cotisations en fonction de la hausse du coût de la vie.

« Cette approche permettra à l’investisseur d’amorcer son programme d’épargne avec des cotisations moindres, pour les relever progressivement au rythme de la hausse de l’inflation et de l’augmentation de ses revenus. Cette méthode encourage les jeunes à débuter plus tôt car les montants de départ sont plus petit », dit la Laurentienne. En augmentant les montants investis de 2 à 3 % par année dans un REER, selon le taux réel d’inflation, les cotisations augmentent proportionnellement en fonction de l’inflation et protègent l’investisseur de la «facture du futur», c’est-à-dire la hausse du coût de la vie accumulée pendant quelques décennies.

Le tableau suivant présente les cotisations à verser, en fonction de l’âge où on contribue régulièrement à un REER, pour accumuler un montant de 500 000 $ à l’âge de 65 ans. Les calculs tiennent compte d’un taux moyen de rendement annuel de 6 %.

Âge auquel on commenceà cotiser

Cotisationmensuelle

Cotisation mensuelleindexée annuellement à 3 %

25 ans

251,06 $

166,85 $

35 ans

497,75 $

357,13 $

45 ans

1 082,15 $

853,67 $

55 ans

3 051,02 $

2 700,45 $

Un épargnant qui débute ses cotisations à 25 ans devra investir 251,06 $ par mois pendant 40 ans pour atteindre 500000 $. Cependant, s’il indexe annuellement sa cotisation de 3 %, toujours en débutant à 25 ans, il lui en coûtera 166,85 $ par mois la première année, 171,85 $ par mois la deuxième année et ainsi de suite pour les années subséquentes.

Évidemment, cet exemple vise à encourager les jeunes à planifier l’indexation de leur cotisations REER. Mais il n’est jamais trop tard pour bien faire, note La Laurentienne.

Ainsi, si un épargnant contribue déjà à son REER, disons à hauteur de 200 $ par mois depuis quelques années, il devrait penser à indexer au taux d’inflation courant ses cotisations pour l’année 2008. S’il augmente de 3 % la cotisation mensuelle de 200 $, il lui en coûtera 6 $ de plus par mois, soit 206 $. «Il faut prendre l’habitude d’indexer, à chaque année ou à chaque changement de son revenu», conclut La Laurentienne.