Les avis de Jarislowsky

Par Pierre Racine | 4 Décembre 2008 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Qu’est-ce que les conseillers financiers devraient dire à leur clientèle nerveuse?, s’est notamment fait demander Stephen A. Jarislowsky dans le cadre d’une conférence donnée mercredi au Palais des congrès de Montréal. «De couper la ligne téléphonique et attendre…», a rétorqué le «pape» de la finance. Pas exactement la meilleure stratégie pour les firmes d’investissement…: «Non, rétorque-il, mais il ne faut pas toujours écouter les conseillers. Parfois, ils se trompent. Seule l’histoire ne se trompe pas. Et que nous dit l’Histoire? Qu’en période de crise financière, la meilleure stratégie est d’attendre.»

Des conseils pour Stephen Harper

«Il faut absolument que le gouvernement canadien injecte des sommes astronomiques afin que notre économie reste stable», a aussi déclaré Stephen A. Jarislowsky, peu après sa conférence, très courue. Phrase en apparence banale mais, venant du gourou de la finance, qui pense souvent out of the box, on peut se douter que la poignée de journalistes qui salivaient à l’écouter aurait droit à une giclée de déclarations originales. En voilà une: «Ce qu’il faut à Ottawa, c’est un gouvernement… apolitique», dit M. Jarislowski. «Mais un gouvernement est, par nature, politique», lui lance un journaliste. «Oui, et c’est pour ça que rien ne fonctionne…».

Pierre Racine