Les Canadiens ne pourraient pas faire face à une urgence prolongée

22 mai 2008 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les conseillers n’auront jamais de cesse d’éduquer leurs clients à l’épargne, si l’on en croit les résultats d’un sondage mené par RBC Banque Royale en mars dernier.

En effet, l’étude révèle que de nombreux Canadiens ne sont pas prêts à faire face financièrement à une urgence prolongée ou à un événement soudain qui change le cours de leur vie. Pourquoi? Parce qu’ils mettent peu ou pas d’argent de côté en prévision de jours sombres. Selon le sondage, moins de la moitié des Canadiens (49 %) détiennent un compte «de réserve» pour faire face aux urgences. Parmi eux, 55 % déclarent qu’ils ont seulement assez d’économies pour couvrir un mois de dépenses, tandis que 24 % en ont suffisamment pour couvrir trois mois de dépenses.

Ces résultats ne sont pas surprenants, car la constitution d’un fonds de réserve n’arrive qu’au cinquième rang sur une liste de neuf priorités. En effet, les Canadiens la classent après les priorités suivantes : épargner pour la retraite, rembourser ses dettes, rembourser son hypothèque plus rapidement et épargner pour les études des enfants. Le tiers des répondants ont reconnu qu’ils n’arrivent pas vraiment à mettre de l’argent de côté pour respecter ces priorités.

Le ralentissement économique qui frappe l’Amérique du Nord ne semble pas préoccuper les Canadiens outre mesure. En effet, seulement 22 % d’entre aux affirment épargner davantage, alors que 20%, au contraire, consomment plus.

Si une urgence financière prolongée survenait, 65 % des participants utiliseraient leur marge de crédit et leurs cartes de crédit comme une issue de secours, tandis que 60 % du million et plus de Canadiens qui conservent un solde mensuel de 1 000 $ ou plus dans leur compte emploieraient cet argent.

Fait intéressant, le sondage de RBC indique comment les Canadiens dépensent leur paie. Près des deux tiers (63 %) en utilisent une partie pour régler des factures courantes, payer le loyer ou rembourser l’hypothèque et effectuer des achats mensuels courants, le reste étant consacré à l’épargne. Le tiers (34 %) des participants en dépensent la totalité pour régler des factures courantes, payer le loyer ou rembourser l’hypothèque et payer l’épicerie, sans pouvoir rien épargner. Enfin, seuls 3 % des Canadiens affirment pouvoir consacrer la totalité de leur salaire à l’épargne.