Les conseillers retrouvent leur optimisme !

13 octobre 2009 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Êtes-vous de ceux qui ont repris confiance dans les marchés boursiers? Le dernier sondage trimestriel de la firme Horizons Beta Pro (Advisor Sentiment Survey) révèle que la morosité des conseillers envers les marchés s’est transformée en un vent d’optimisme.

Marchés émergents mènent le balL’enquête, menée entre le 18 et le 30 septembre auprès de 300 conseillers canadiens (près de 20 milliards d’actifs sous gestion), précise que ce sentiment positif caractérise le marché boursier dans son ensemble et plus particulièrement envers les marchés boursiers émergents, le dollar canadien et les matières premières. Les intervenants des marchés financiers demeurent plus prudents quant au potentiel du secteur financier et des obligations à plus long terme.

«Ceci dresse un portrait où la reprise sera menée par les marchés émergents et où la hausse de la demande pour les ressources naturelles (dont le Canada ne manque pas) devrait alimenter la croissance économique», a dit le président de BetaPro, Howard Atkinson.

Changement rapide des expectativesM. Atkinson a toutefois précisé à notre collègue Mark Noble d’Advisor.ca qu’il était plutôt surpris de la rapidité à laquelle le sentiment des conseillers s’est transformé entre le dernier sondage en juillet et aujourd’hui.

Cet été, les conseillers croyaient au potentiel des matières premières (53% positifs sur l’or, 54% sur l’argent). Mais seulement 45% étaient optimistes sur le prix du pétrole et plus de la moitié avaient une vision négative quant au rendement des obligations américaines 30ans.

Le président de BetaPro fait remarquer que, dans l’ensemble, les conseillers qui auraient transigé en fonction de ces sentiments auraient perdu de belles occasions de faire de l’argent (rendements), particulièrement du côté des actions américaines, où seuls 28% des conseillers montraient un certain optimisme.

Aujourd’hui, 68% des conseillers sont ouvertement positifs sur l’argent et le pétrole et 60% le sont sur le gaz naturel et l’or. Cet optimisme est de bon augure pour le dollar canadien. Plus de deux conseillers sur trois croient en une remontée du huard par rapport au dollar américain. De même, les conseillers sont confiants dans le potentiel des marchés émergents (68% contre 47% dans le précédent sondage).

Faisant échos à leurs scénarios sur les prix des matières premières et la crainte d’une reprise moins vigoureuse (profits des entreprises plus faibles) pour nos voisins du Sud, les conseillers sont moins positifs ce trimestre concernant le marché boursier américain (49% pour le S&P 500). Ils semblent privilégier l’indice TSX 60 (62%) fortement pondéré en matières premières.

FNB: indicateur de sentimentHorizon BetaPro offre 15 paires de FNB avec effet de levier (bull et inverse bear) qui reproduisent les rendements de certains secteurs. Bien souvent, il n’existe pas de FNB courant pour suivre le secteur, donc les transactions qui ont cours peuvent se comparer aux sentiments (prédictions) du conseiller. Notons toutefois que près de 60% des FNB de la firme sont détenus par des investisseurs institutionnels.

«Comme dit le dicton, les actes valent plus que les paroles. Nos fonds les plus populaires sont présentement le FNB bull sur le gaz naturel (HNU), le FNB bull sur le pétrole brut (HOU) et enfin, celui qui suit les actions sur l’or (HGU)», précise M. Atkinson.

Depuis leur courte existence, les FNB avec effet de levier tendent à être des indicateurs contraires (contrarian) aux tendances. Par exemple, Horizons BetaPro faisait remarquer récemment devant la U.S. Commodity Trading Futures Commission que durant les derniers jours de la hausse des prix du pétrole, les investisseurs détenant du FNB HBP ont vendu leur exposition (risque) au pétrole au fur et à mesure que le prix montait (de 75$ à 150$ le baril). De même, ils ont fait l’inverse pour le gaz naturel, achetant des FNB comme le prix du gaz baissait de 6$ à 3$.

«De ce que j’ai vu et compris, le volume de transactions survient plus rapidement et quitte le navire plus rapidement aussi, dit Atkinson. Vous pouvez générer des rendements significatifs en peu de temps (15% à 45% de rendement en quelques semaines, par exemple) et plusieurs investisseurs souhaiteront alors protéger ces bénéfices.»

Traduit et adapté d’un texte de Mark Noble, journaliste à Advisor.ca.