Les enfants des boomers ont peu à espérer de leurs parents

22 mars 2007 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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(22-03-2007)Parce qu’ils devront utiliser leurs revenus de retraite plus longtemps que la génération actuelle des retraités, les baby boomers auront peu d’actif à transmettre à leurs enfants, révèle un sondage réalisé pour le compte du Baromètre AXA 2007 de la Retraite.

L’étude précise que quelque 58 % des Canadiens qui travaillent actuellement(les actifs)envisagent de dépenser l’argent qu’ils ont accumulé plutôt que de le léguer à leurs proches(30 %). En comparaison, les retraités canadiens sont plus hésitants que les actifs face à la question de l’héritage. Ainsi, 39 % des personnes âgées de 65 ans et plus ont l’intention de préserver leur capital dans le but de le transmettre à leurs enfants, contre seulement 30 % chez les actifs.

Si les jeunes dans la vingtaine et la trentaine comptent sur l’héritage des baby-boomers pour optimiser leurs économies en vue de la retraite, « ils risquent d’être déçus », estime AXA.

Loin de juger l’attitude des boomers, la compagnie d’assurances croit au contraire que les Canadiens actifs « font preuve de réalisme à ce chapitre ». En effet, l’espérance de vie au pays atteint déjà 82,6 ans pour les femmes et 77,8 ans pour les hommes, et ces chiffres continuent de s’accroître. Les aînés de demain auront donc besoin de tout leur argent pour survivre. Ceci aura certainement pour effet de réduire le transfert intergénérationnel de richesse. « Les jeunes de 20 à 30 ans aujourd’hui devront vraisemblablement commencer à planifier leur retraite plus tôt que leurs aînés », conclut AXA.

Toujours selon cette étude réalisée dans 16 pays, ce sont les Allemands qui sont les plus enclins à vouloir profiter de leurs économies. En effet, 78 % des actifs et 66 % des retraités allemands comptent dépenser leur capital plutôt que de le léguer. Ils sont suivis de près par les Australiens, où 66 % des actifs et 59 % des retraités prévoient dépenser ce qu’ils ont accumulé.

À l’autre bout du spectre, les Asiatiques et les Français sont ceux qui ont le plus l’intention de léguer un héritage à leur progéniture. Seulement 20 % des Chinois et des Japonais actifs prévoient dépenser ce qu’ils ont accumulé. La situation est similaire pour nos cousins français(38 %).