Réal Samson encore devant les tribunaux

Par Ronald McKenzie | 13 janvier 2010 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
3 minutes de lecture

L’ex-conseiller Réal Samson et sa conjointe Suzanne Labrecque ont passé outre à une ordonnance de blocage. Ils font l’objet d’une nouvelle poursuite de la part de l’Autorité des marchés financiers (AMF).

Cette fois, l’AMF leur réclame des amendes totalisant 14 000 $. Samson et Labrecque sont liés à la firme Services financiers RSL qui a maille à partir avec la justice.

En juin 2009, les autorités réglementaires ont interdit aux deux individus de se départir des fonds qu’ils détenaient ou des biens qu’ils possédaient. Or, selon l’AMF, ils auraient vendu illégalement de biens leur appartenant, d’où la poursuite intentée hier.

Le gros de cette affaire remonte à septembre 2009. L’AMF a alors déposé 54 chefs d’accusation contre Réal Samson et a réclamé une peine d’emprisonnement de même que des amendes de 348 000 $. Elle lui reproche d’avoir agi à titre de courtiers en valeurs sans détenir le permis approprié.

Une quinzaine d’investisseurs floués Ancien planificateur financier, Réal Samson effectuait, de 2004 à 2007, le placement illégal de titres d’emprunt des sociétés ONE Financial, Les Services financiers RSL et OpenSky Capital. Il aurait également procédé à des placements illégaux pour un montant totalisant près de 700 000 $ auprès d’une quinzaine d’investisseurs de la région de Québec. De plus, Réal Samson aurait mentionné à des investisseurs que leur capital était protégé, ce qui était faux.

L’AMF s’inquiète des gestes qu’a posés Réal Samson. Entre autres, il aurait créé des produits fictifs afin de recueillir des sommes importantes auprès d’investisseurs. L’argent n’aurait jamais été investi dans les produits vendus. Il aurait plutôt servi à payer la marge de crédit des Services financiers RSL, dont Réal Samson est administrateur, président et actionnaire majoritaire.

Les autorités prétendent également que Réal Samson aurait lancé une arnaque à la Ponzi, où l’argent de nouveaux investisseurs était utilisé pour rembourser les personnes qui se trouvaient devant eux dans la chaîne pyramidale. Lorsque des investisseurs lui demandaient d’être remboursés, Réal Samson tentait de les tromper en déclarant qu’il était en pourparlers avec l’AMF à l’égard des placements, ce qui n’était évidemment pas le cas.

Enfin, l’AMF craignait que Réal Samson et sa conjointe quittent le Québec avec des montants importants sans qu’aucune somme ne soit remboursée aux investisseurs.

Les deux individus devront donc répondre de ces actes. La date des procès reste à déterminer.

Ronald McKenzie