Baliser l’autogestion de portefeuille

Par La rédaction | 14 novembre 2021 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Une femme devant un ordi qui regarde sa tablette.
Delmaine Donson / iStock

La pandémie a encouragé bon nombre de personnes à se tourner vers l’autonomie. La gestion de portefeuille n’y échappe pas, et le conseiller a un rôle à jouer pour accompagner ses clients.

En 2020, près de 2,3 millions de Canadiens ont ouvert des comptes autogérés, rapporte Jimmy Ha, premier directeur, Placement direct et conseils de la Banque CIBC.

Cette tendance a été accélérée par la pandémie, et par les mesures sanitaires qui ont laissé de nombreux Canadiens chez eux avec du temps pour se pencher sur leur portefeuille d’actifs.

Et cette tendance est partie pour durer. Près de trois millions de Canadiens pourraient arrêter de travailler leur conseiller financier cette année, indique une étude de Finder.

D’un côté, ces clients risquent de perdre les conseils personnalisés fournis par leur conseiller. D’un autre côté, cette tendance à l’autonomie en est une de fond. Le conseiller devrait donc accompagner ce mouvement en apportant le meilleur des deux mondes à son client.

Or, dans le contexte de grande volatilité actuelle, un des principaux apports du conseiller est d’aider son client à gérer l’aspect émotionnel de l’autogestion de portefeuille. Les Canadiens qui ont travaillé avec un spécialiste en planification financière sont plus optimistes à l’égard de leur avenir financier que ceux qui ne l’ont pas fait (73 % contre 56 %), indique une étude de Financial Planning Canada menée cette année.

Le conseiller peut aussi contribuer à établir une stratégie financière solide, même si le client décide d’autogérer une partie de ses actifs financiers. Le professionnel demeure un pilier sur lequel le client peut s’appuyer dans son cheminement autonome.

Enfin, la décision d’un client de gérer lui-même une partie de son portefeuille peut être un bon point pour améliorer ses connaissances financières. À condition que la portion autogérée respecte sa tolérance au risque et son profil d’investisseur, le client pourra constater par lui-même le fonctionnement et la complexité des produits financiers. Ses échanges futurs avec son conseiller sur la gestion gérée de son portefeuille n’en seront que plus riches.

La rédaction