Les conseillers doivent en faire plus pour leurs clientes

Par La rédaction | 23 mars 2021 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : Branislav Nenin / 123RF

Les conseillers doivent être davantage à l’écoute de leurs clientes, et leur donner plus de place dans les décisions.

Le secteur de la distribution des produits et services financiers a encore un gros travail pour inclure davantage les femmes dans les décisions financières.

Les femmes sont sous-représentées dans le secteur des services financiers, et elles participent peu aux décisions financières importantes, relève ThinkAdvisor.

Pourtant, leurs besoins financiers comportent des enjeux considérables, souvent plus que leurs homologues masculins. Leur carrière professionnelle est entrecoupée, car nombre d’entre elles interrompent leur vie professionnelle pour prendre soin de leurs enfants ou de leurs parents.  Elles accumulent donc moins de revenus, et moins d’épargne.

Or, leur espérance de vie supérieure à celle des hommes nécessite davantage d’épargne-retraite que ces derniers. Les femmes prennent leur retraite avec 70 000 dollars américains d’actifs de moins que les hommes, mentionne une étude de la Bank of America.

La COVID-19 a accru la précarité financière des femmes. Elles sont plus susceptibles que les hommes de quitter leur emploi durant cette crise, car leurs revenus sont 18% inférieurs.

Aussi, si les décisions financières sont prises sans les impliquer, le conseiller passe à côté de leurs besoins financiers. Même les femmes occupant de hautes fonctions sont peu impliquées dans la gestion de leurs finances personnelles.

Le rôle du conseiller est de rassurer les femmes quant à leurs connaissances financières. Elles doivent prendre conscience qu’elles n’en savent pas moins que les hommes. Le conseiller doit aussi contribuer à développer la littératie financière de ses clientes.

Un geste primordial que devrait poser le conseiller est d’impliquer sa cliente dès le début du processus de conseil. Il ne doit pas seulement s’adresser à l’homme. Les deux conjoints doivent être également impliqués, et encouragés à poser des questions.

Le conseiller ne peut pas seulement demander l’avis de la conjointe pour valider une décision d’investissement. Il devrait veiller à ce qu’elle participe à la détermination des objectifs financiers, et à tout le processus décisionnaire. Le choix des actifs financiers et toutes les options offertes doivent être autant expliqués aux clientes qu’aux clients.

C’est à ces conditions que les femmes verront leurs besoins financiers pris systématiquement en compte, et qu’elles se feront la place qui leur revient dans les décisions financières.

La rédaction