Risques et rendement du capital investi : évaluer la qualité de son portefeuille

Par Yves Rivard | 23 mai 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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La plupart des investisseurs se baseraient exclusivement sur les revenus pour évaluer la qualité et la pertinence de leur portefeuille d’investissements. Une attitude que soupèse Renaldo Saikali dans une chronique parue dans le Financial Post. Ce dernier va même jusqu’à jauger le degré de risque que sont prêts à prendre bon nombre d’entre eux pour obtenir ce rendement, et ce, dans un contexte de volatilité qui perdure.

Pour traiter de cette zone grise entre risque et sécurité, M. Saikali, conseiller aux investissements à Saikali Wealth Management, élabore sa réflexion en prenant pour base le déclin du marché amorcé en 2008, date à laquelle les gestionnaires de portefeuille ont réorienté leurs méthodes et pratiques vers des options assurant la protection du capital. Dans ce contexte, il décrit la mesure du risque en fonction de l’indice statistique Beta, un outil de calcul de la sensibilité des mouvements de marché.

« Un portefeuille marqué d’un indice Beta 1 est plus volatil que l’indice moyen du marché, comme un portefeuille marqué à Beta -1 est considéré comme moins volatil que le marché, explique-t-il. À cela, il faut ajouter le ratio de Sharpe, qui détermine le gain par unité de risque. Ainsi, en comparant un portefeuille dont le rendement est de 10 % et qui fait état d’un ratio de Sharpe de 0,2 avec un autre portefeuille qui génère également un rendement de 10 %, mais qui aurait un ratio Sharpe de 0,8, on peut établir que ce dernier a produit quatre fois plus de rendement par unité de risque ».

Solution : diversification

Renaldo Saikali cite également d’autres facteurs pouvant réduire significativement les risques inhérents à certains types d’actions, d’industries et de pays. « Il importe de limiter la quantité d’un même titre dans le portefeuille. La règle générale tourne autour de 2,5 %, pas plus. Dans le passé, un indice pouvait être composé jusqu’à 10 % d’une action donnée, rendant automatiquement ce dernier vulnérable aux mouvements liés à ces actions spécifiques ».

Selon lui, une limite de 20 % doit être imposée par secteur d’investissement. « Les Canadiens tendent à surestimer les secteurs des banques et des ressources, ce qui ouvre la porte à des risques inutiles », précise-t-il.

La répartition des actifs, les bons, les actions privilégiées et l’immobilier constituent des actifs qui doivent nécessairement être intégrés dans un portefeuille se voulant équilibré, dont il sera possible de tirer les meilleures possibilités, tout en gardant le facteur de risque à son minimum.

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Yves Rivard