5 choses que les investisseurs devraient ignorer

Par La rédaction | 27 novembre 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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L’information financière inonde les médias, Internet et même les discussions de bureau. Pas toujours facile de distinguer ce qui est important pour un investisseur actif de ce qui est superflu.

Vous connaissez sûrement ces investisseurs qui ont le nez collé sur les cours de la Bourse, qui étudient et essaient de comprendre chaque légère baisse ou hausse, chaque vente ou achat. Ils lisent le journal tous les matins, suivent attentivement Bloomberg TV, interprètent le Wall Street Journal. Certains vous appellent même régulièrement pour s’inquiéter de mouvements des cours qui vous paraissent personnellement plutôt anodins.

Peut-être cela vaudrait-il la peine de leur mentionner ces quelques suggestions présentées dans le Financial Post… Voici cinq éléments auxquels, selon Peter Hodson, tout investisseur ferait mieux de ne pas porter trop attention.

LES MOINDRES MOUVEMENTS BOURSIERS

Il faut arrêter d’essayer d’interpréter tous les mouvements boursiers. Il y a toujours des raisons derrière un achat ou une vente de titres, mais les investisseurs ne les connaîtront pas.

Peut-être qu’un gestionnaire de fonds a eu une rentrée d’argent ? Peut-être qu’un investisseur avait besoin de liquidité pour s’acheter une maison? Peut-être qu’une autre entreprise commence à accumuler les titres en vue d’une prise de contrôle éventuelle? Ça pourrait être n’importe quoi.

Mieux vaut faire de la recherche d’investissement que d’essayer de deviner ce qui se cache derrière chaque mouvement. Il donne l’exemple d’Aurora Cannabis. Le mercredi 22 novembre, il y a eu 13 446 échanges sur le titre. Tenter de comprendre la signification de chacun ne sera qu’une immense perte de temps.

LES PRIX CIBLES DES ANALYSTES

L’opinion des analystes financiers est-elle parole d’Évangile? Loin s’en faut. Après tout, s’ils savaient toujours quelles directions prendront les marchés financiers, ne seraient-ils pas eux-mêmes riches à foison, au point de ne plus avoir besoin de travailler… comme analystes financiers? Dans les faits, les analystes tendent à se montrer plutôt prudents et à exprimer des opinions similaires entre eux.

Pour Peter Hodson, cela signifie qu’ils sont typiquement trop lents (ou prudents) pour désigner à l’avance les titres gagnants ou trop rapides à critiquer certains titres qui vont moins bien. Selon lui, de nombreuses études ont démontré que les prédictions des analystes n’étaient pas meilleures qu’un jet de pile ou face. C’est ce qu’ont démontré, par exemple, des chercheurs de l’Université de Waterloo et du Boston College, tel que rapporté dans le Financial Post en 2013.

LES FORUMS EN LIGNE

Les forums en ligne sur les actions représentent une colossale perte de temps si vous cherchez des informations fiables qui ont une réelle valeur pour vous. De plus, rappelle Peter Hodson, la plupart des gens qui écrivent sur ces forums ont leurs propres motivations. Ce n’est pas pour rien qu’ils vantent tel titre et en écorchent un autre.

LES PRÉDICTIONS ÉCONOMIQUES

Une blague qui circule dit que les économistes ont prédit 15 des 10 dernières récessions! En 2013, la plupart prévoyaient la fin imminente de la montée des actions, qui ont atteint des records quatre ans plus tard. On pourrait aussi revenir sur les prédictions de catastrophes post-Brexit, post-Trump, post-n’importe-quoi-de-nouveau-qui-crée-de-l’incertitude-sur-les-marchés.

Peter Hodson rappelle que la force des économistes est d’expliquer ce qui se passe ou ce qui s’est passé, pas de prédire ce qui s’en vient. Pour chaque économiste qui annonce une récession, vous en trouverez un autre qui voit venir de la croissance. Donc ne perdez pas trop de temps dans les montagnes de rapports qui sortiront bientôt pour vous expliquer de quoi 2018 sera fait, si ce n’est pour le plaisir de les lire.

LES PAPE CANADIENS

Peter Hodson ne fait aucune confiance aux premiers appels publics à l’épargne (PAPE) de sociétés canadiennes. Il donne l’exemple de Roots, entré en Bourse en septembre à 12 $ l’action. Cette dernière vaut présentement 9,50 $. Les actions de Freshii, elles, ont fondu de moitié depuis son entrée en Bourse.

Les investisseurs n’ont pas des tonnes d’informations pour analyser la valeur d’une société qui entre en Bourse. Pourquoi ne pas plutôt se concentrer sur les entreprises connues? Il n’en manque pas et les informations à leur sujet seront plus fiables.

Êtes-vous d’accord avec ces conseils?

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