5 phénomènes dont les investisseurs devraient se préoccuper

Par La rédaction | 18 août 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Depuis des mois, les médias n’en n’ont que pour les décisions de la Banque centrale américaine (Fed) sur les taux d’intérêt et le Brexit.

« Assez! », lance Tom Bradley dans le Globe and Mail. Il y a, selon lui, bien d’autres sujets auxquels devraient s’intéresser les investisseurs avant ces deux-là, qu’il classe respectivement au 22e et 242e rang de sa liste de priorités.

Des sujets parfois moins spectaculaires et plus complexes à analyser qu’un taux d’intérêt ou une sortie de l’Union européenne, mais dont les impacts sont ou seront beaucoup plus importants pour les investisseurs et les professionnels du conseil financier.

1- LES TECHNOLOGIES DE RUPTURE

Les investisseurs devraient rechercher les entreprises qui comprennent sur quoi repose leur avantage compétitif et utilisent des capacités informatiques bon marché, des logiciels et algorithmes intelligents, des applications mobiles, la géolocalisation et les médias sociaux pour mieux servir leurs clients, selon Tom Bradley. Les autres risquent de devenir vulnérables et de voir leurs profits s’envoler.

2- LES CONSOLIDATIONS

Dans les années 1980, les fusions et acquisitions étaient rarement profitables pour les actionnaires. C’est différent aujourd’hui, estime le chroniqueur. Elles sont maintenant axées presque exclusivement sur les parts de marché et le rapport coût-efficacité, et peuvent donc s’avérer très profitables. Les investisseurs doivent garder cela en tête.

3- UN ENDETTEMENT HORS DE CONTRÔLE

Tom Bradley s’inquiète des niveaux très élevés d’endettement des particuliers et des gouvernements, au Canada comme ailleurs dans le monde. Du côté des consommateurs, il souligne à quel point ils disposent de peu de marge de manoeuvre et sont vulnérables à des taux d’intérêt plus élevés, une augmentation du chômage ou des coupes dans les politiques publiques.

Du côté des gouvernements, ce n’est pas terriblement mieux. En Ontario et au Québec, par exemple, alors que des investissements importants dans les infrastructures sont nécessaires et qu’une stimulation de l’économie serait souhaitable, les gouvernements se débattent plutôt avec un rééquilibrage des finances publiques, pointe le chroniqueur.

4- LE NOUVEAU VISAGE DES BANQUES CENTRALES

De plus en plus, les banques centrales s’occupent de générer de la croissance, parfois aux dépens de la protection de l’intégrité du système financier. Elles craignent les ralentissements économiques comme la peste et les combattent avec des interventions dans le marché, lesquelles génèrent des distorsions et des extrêmes insoutenables à long terme, affirme Tom Bradley.

Le haut taux d’endettement, les taux d’intérêt négatifs, le déficit des régimes de retraite et le prix trop élevé du marché immobilier à Toronto et Vancouver seraient des exemples de ces effets pervers.

5- LE MONDE VIEILLIT…

Et tout le monde semble avoir tendance à l’oublier! Laissez tomber le Brexit et la Fed, écrit Tom Bradley. Inquiétez-vous plutôt de la pénurie de main-d’œuvre qualifiée, de la hausse des dépenses en santé, des déficits des régimes de retraite ou de l’évolution des besoins en hébergement.

Bref, on ne s’entend pas toujours sur les sujets d’inquiétude, mais une chose semble claire : on n’est pas près d’en manquer…

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