5 questions pour savoir si nous vivons une bulle

Par La rédaction | 9 avril 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
2 minutes de lecture
macrovector / 123RF

Après une hausse de 30 % du S&P 500 en 2013 et un marché boursier qui en est à sa cinquième année successive de gains, les analystes ne s’entendent pas à savoir si nous vivons présentement une nouvelle bulle spéculative, prête à éclater à tout moment.

De son côté, Mark Hulbert, analyste et auteur de la lettre financière The Hulbert Letter, ne le croit pas. En s’appuyant sur différentes études universitaires, il explique que les cinq principaux indicateurs qui ont précédé l’éclatement de la bulle techno en 2000 ne permettent pas de conclure que nous sommes dans une situation comparable aujourd’hui :

1. Le nombre d’émissions ou de premiers appels publics à l’épargne (PAPE) est moindre Le nombre de PAPE a été deux fois moindre au cours des trois premiers mois de l’année 2014 (58) que durant le premier trimestre 2000 (123).

2. Le cour moyen des PAPE est plus bas La hausse moyenne du cours de ces nouvelles émissions durant la première journée de négociation (donc le rendement moyen de ces titres), qui avait atteint un spectaculaire 96 % en 2000, s’est limitée à 22 % cette année.

3. Les investisseurs sont plus prudents Les titres qui ont la faveur des investisseurs actuellement sont ceux qui versent de bons dividendes, ce qui démontre une plus grande prudence de leur part.

4. Le taux de rotation est inférieur Le taux de rotation auquel les actions changent de mains aujourd’hui est nettement inférieur à ce qu’il était en 2000, dénotant ainsi beaucoup moins d’effervescence de la part des spéculateurs.

5. Le financement par APE est différent Le financement par appel public à l’épargne pour les trois premiers mois de l’année 2000 représentait 20 % du financement total des sociétés, alors qu’il n’est que de 11 % pour le premier trimestre de 2014.

« Cela est un signe qu’il y a beaucoup moins d’excès spéculatif aujourd’hui qu’en 2000, au pire le marché est dû pour une correction de 10 %, certainement pas un cas de surchauffe », conclut Mark Hulbert.

La rédaction