À la rencontre des débutants
Mathieu Gamelin, représentant de courtier en épargne collective

Par Didier Bert | 13 Décembre 2013 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Ce fils de comptables a une vraie passion pour les chiffres et les graphiques. Et il n’a pas peur de travailler. Mathieu Gamelin cumule son activité avec un emploi chez Mica et une formation à distance pour obtenir le titre de planificateur financier.

Pourquoi avoir choisi ce métier?

J’ai toujours été un adepte des marchés financiers. À 14 ans, je faisais des portefeuilles virtuels à la Bourse. J’ai aussi toujours aimé lire sur les entreprises, analyser les graphiques et les statistiques. Et j’adore travailler avec le public.

Comment avez-vous débuté?

J’ai commencé il y a six ans. À la sortie de l’école, le conseiller en services financiers de mes parents était chez Mica : il pouvait m’obtenir un poste. Et je ne voulais pas aller en institution financière. Je voulais avoir une liberté dans le choix de mes clients comme dans mes décisions. À l’école, on nous parle des grandes institutions financières, et non des cabinets indépendants. Arrivé chez Mica, cela m’a pris un an pour savoir comment les cabinets font de l’argent. J’ai occupé plusieurs postes qui m’ont permis de savoir ce qu’est le courtage en services financiers. Puis, je suis allé chercher mes permis.

Si vous n’aviez pas choisi cette voie, qu’auriez-vous fait?

J’ai reçu des offres pour aller en institution financière, que j’ai refusées parce que ça ne m’intéresse pas du tout. La sécurité d’emploi n’est pas importante pour moi. Je préfère la liberté de choix et de penser. J’ai aussi eu des offres pour m’associer avec d’autres conseillers, qui avaient besoin de transférer une partie de leur clientèle devenue trop importante. Chez Mica, je peux développer ma clientèle tout en apprenant beaucoup, puisque je travaille à titre de « recherchiste » pour les conseillers. Ils me posent des questions, et cela m’apporte beaucoup car je découvre des réponses à des questions pointues.

Faites-vous du conseil ou de la vente?

Mon travail consiste à donner des conseils financiers. Malheureusement, on nous voit encore comme des vendeurs. Oui, il y a une partie de vente… mais quand des clients m’appellent pour me demander s’ils devraient acheter ou louer leur automobile, je le fais, même si je ne suis pas rémunéré pour ça.

Qu’est-ce qui est le plus gratifiant?

Quand un client me téléphone pour me remercier, ou qu’il me recommande quelqu’un sans que je lui aie rien demandé, c’est hyper valorisant!

Quelle évolution souhaitez-vous pour votre carrière?

Je veux aller vers une clientèle ayant des besoins sophistiqués. Je souhaite continuer de me former tant que je pourrai. Mon titre de planificateur financier n’augmentera pas forcément mes revenus, mais il m’aidera à conseiller mes clients. Après, j’irai peut-être chercher mon titre de CFA (Chartered Financial Analyst).

Comment pourrait-on attirer davantage les jeunes vers ce métier?

Si on leur en parlait, ça pourrait les intéresser. Il faudrait leur présenter des passionnés, et pas seulement parler des scandales financiers.

À la rencontre de débutants

Didier Bert

Didier Bert est journaliste indépendant. Il collabore à plusieurs médias sur les thèmes de l’économie, des finances et du droit.