Abdellah Bourbel radié de façon permanente

Par La rédaction | 24 août 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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L’ex-représentant de courtier en épargne collective a tenté d’obtenir l’acquittement en mettant de l’avant son état dépressif et un stress extrême au moment des faits reprochés.

Abdellah Bourbel n’échappe pas à la radiation permanente. Le Comité de discipline de la CSF a rendu sa décision le 13 août dernier, soulignant que même si M. Bourbel souffrait de dépression sévère et de problèmes d’anxiété au moment des faits reprochés, il « a commis des infractions parmi les plus sérieuses qui puissent être reprochées, et ce, au moyen d’actes fautifs multiples, prémédités, planifiés et réfléchis. »

C’est un total de 131 000 $ que M. Bourbel s’est approprié entre août 2011 et février 2012, soit plusieurs sommes appartenant à différents clients de l’institution financière pour laquelle il travaillait.

« Or, malgré toute l’empathie que le comité peut éprouver à l’endroit de ce dernier, qui a certes souffert et souffre vraisemblablement encore de sa condition, la preuve ne révèle pas qu’au moment des événements reprochés l’intimé aurait au sens propre, souffert d’aliénation mentale, ou qu’il ne possédait pas une intelligence suffisante pour distinguer le bien et le mal et/ou pour comprendre ce qu’il faisait », peut-on lire dans la décision sur culpabilité du Comité, rendue le 18 novembre 2014.

HARCELÉ PAR SA SUPÉRIEURE ?

Pour sa défense, l’ex-conseiller avait notamment versé au dossier un rapport d’expertise préparé par le psychiatre Serge Gauthier. « Ce dernier (M. Bourbel, NDLR) lui aurait indiqué qu’il se sentait alors anxieux et déprimé, son état étant en lien avec le stress vécu à son travail. Il lui aurait déclaré avoir été injustement traité et même harcelé par sa directrice de succursale qui, selon ses affirmations, aurait constamment cherché à le contrôler et à le dénigrer. Elle l’aurait, à plusieurs reprises, humilié devant des collègues de travail ainsi que devant des clients. (…) L’intimé aurait déclaré au psychiatre qu’il était alors fort malheureux, que son jugement était perturbé et qu’il n’arrivait plus à prendre les décisions appropriées », indique la décision sur culpabilité.

UNE NOUVELLE CARRIÈRE

Abdellah Bourbel, qui a déclaré au Comité travailler à temps partiel dans un service de livraison, a également souligné « ne plus avoir la capacité pour le travail (de conseiller), non plus qu’un quelconque intérêt pour celui-ci ».

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