ACCAP : les Canadiens veulent des régimes de retraite au travail

1 avril 2010 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
3 minutes de lecture

L’Association canadienne des compagnies d’assurances de personnes (ACCAP) recommande l’élargissement de l’accès aux régimes de retraite interentreprises (RRI) et la protection de l’épargne dans les REER collectifs grâce à l’immobilisation des cotisations patronales.

De nouvelles recherches menées par l'<em>Environics Research Group</em> révèlent que 89 % des Canadiens veulent des programmes d’épargne-retraite au travail pour tous les travailleurs. L’enquête indisque aussi que 56 % de ceux qui ne participent pas encore à de tels régimes aimeraient le faire, et tout particulièrement les jeunes travailleurs (69 % des 18-29 ans et 68 % des 30-44 ans). Quatre travailleurs sur dix (41 %) envisageraient de changer d’emploi afin de bénéficier d’un régime offert par un nouvel employeur.

« C’est le moment de tirer partie des points forts du système actuel et de mettre en place un meilleur système d’épargne retraite pour les générations futures », a déclaré Frank Swedlove, président de l’ACCAP. « Il nous faut élargir l’accès aux programmes disponibles au travail et en promouvoir l’utilisation. Cela suppose notamment l’élimination de la paperasserie et des dépenses, qui découragent les petites entreprises d’offrir ces programmes. »

Environ la moitié seulement des travailleurs du secteur privé participent actuellement au Canada à un programme d’épargne au travail, tel un régime de retraite de l’employeur ou un REER collectif.

Les recommandations de l’ACCAP figurent dans un nouvel énoncé de position intitulé <em>Épargner davantage pour l’avenir : un objectif réalisable pour les Canadiens</em>, qui est maintenant disponible.

Parmi les recommandations clés, on remarque : <ol> <li>Modifier les lois sur les retraites pour permettre à tout employeur (y compris les travailleurs indépendants) de participer à régime interentreprises à cotisations déterminées. Ceci éviterait aux employeurs des frais administratifs, de même que le fardeau de la conformité, rattachés à la gestion d’un régime de retraite;</li> <li>Exiger des employeurs ayant au moins 20 salariés qu’ils offrent leur propre régime de retraite, par le biais d’un régime CD interentreprise ou d’un REER collectif. Cela garantirait que plus de 80 % des travailleurs canadiens aient accès à un mécanisme d’épargne retraite efficace et rentable;</li> <li>Immobiliser les cotisations patronales aux REER collectifs;</li> <li>Élargir la définition de revenu gagné pour les REER, afin d’y inclure des éléments tels que les redevances, les bénéfices d’une entreprise active, les revenus locatifs, etc. La définition actuelle crée des obstacles à l’épargne pour les travailleurs indépendants et les membres des professions libérales.</li> </ol> « Notre pays n’a pas besoin d’un autre grand régime d’épargne d’État », a ajouté Frank Swedlove. « Il nous faut plutôt bâtir sur les solides assises du système d’épargne retraite actuel et en réaliser le potentiel inexploité pour que les Canadiens économisent davantage dans des régimes au travail, notamment au sein des petites entreprises – le secteur qui au Canada affiche la croissance la plus rapide en termes d’emploi. »