Acheter une maison revient moins cher qu’il y a 30 ans

Par La rédaction | 16 février 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Le prix réel des unifamiliales dans la région métropolitaine de Montréal a augmenté de 121 % depuis 1986, tandis que le paiement hypothécaire type en 2015 était plus élevé que sa moyenne des 30 dernières années, révèle une étude publiée hier par JLR.

Ainsi, les Québécois qui achètent une maison aujourd’hui auront déboursé 1,55 fois son prix initial après 25 ans, sur la base d’un paiement hypothécaire type et d’un taux d’intérêt constant. Cela représente une baisse importante par rapport à la moyenne de 2,04 fois enregistrée depuis 30 ans (toujours selon un taux d’intérêt constant).

Après avoir recensé la totalité des transactions effectuées durant les trois dernières décennies, JLR parvient notamment à la conclusion que « malgré un paiement hypothécaire au-dessus de la moyenne […] une plus grande proportion des paiements sert à rembourser le capital emprunté et non les intérêts ».

UN MARCHÉ CYCLIQUE

À taux d’intérêt constant, une propriété acquise aujourd’hui pour 200 000 $ reviendra en fin de compte à quelque 310 000 $ dans 25 ans, si l’on en croit les calculs de la firme. En revanche, en tenant compte du taux d’intérêt moyen des trois dernières décennies, le même bien acheté 200 000 $ en 1986 en aura plutôt coûté 404 000 $ à son propriétaire un quart de siècle plus tard.

« L’immobilier est un marché cyclique dans lequel les fortes hausses sont généralement suivies de ralentissements », relève également JLR, qui souligne que depuis 1986, « beaucoup de choses ont changé sur le marché immobilier, que ce soit les taux d’intérêt, l’inflation ou la réglementation encadrant les emprunts hypothécaires ».

Par exemple, l’inflation était beaucoup plus élevée à la fin des années 1980 et le prix des unifamiliales a connu de fortes hausses à cette époque.

DES PRIX STABILISÉS

Puis, au début de la décennie suivante, la Banque du Canada a instauré « une politique monétaire restrictive avec un taux directeur élevé » pour ralentir l’augmentation des prix, « ce qui a contribué à rendre le contexte économique difficile » et entraîné « un marché immobilier au ralenti ».

Toutefois, le prix médian des unifamiliales est reparti à la hausse au début des années 2000 et les prix ont pratiquement doublé, avec une hausse de 95 %, « ce qui a permis de propulser le marché immobilier à un nouveau sommet ».

Enfin, depuis quelques années, celui-ci « a ralenti et l’augmentation du prix médian est similaire à celle de l’inflation ». Constat de JLR : « En valeur réelle, les prix se sont donc stabilisés. »

PAIEMENT HYPOTHÉCAIRE MOYEN : 1 289 $

L’étude indique par ailleurs que le paiement hypothécaire mensuel moyen s’élevait à 1 289 $ en 2015, alors que sa moyenne des 30 dernières années était de 1 110 $. Néanmoins, ses auteurs jugent cette hausse « beaucoup moins inquiétante que celle des prix ».

« Depuis maintenant quelques années, le montant du paiement hypothécaire type diminue tranquillement, étant donné la baisse des taux d’intérêt et l’augmentation légère du prix des unifamiliales. Cette tendance reflète bien l’effet de l’atterrissage en douceur », conclut JLR.

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