Actions américaines : David Ginther opte pour des titres sensibles

20 octobre 2009 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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En entrevue à Morningstar Canada, David Ginther dit voir des signes annonciateurs de la reprise de l’économie mondiale et a orienté ses portefeuilles en conséquence.

Vice-président principal à la firme Waddell & Reed Investment Management, David Ginther gère un fonds d’énergie et un portefeuille de dividendes américains. Ce dernier sert de modèle au fonds Mackenzie Universal de revenu de dividendes américains.

Au cours du rééquilibrage de ses portefeuilles, il a laissé tomber certains titres défensifs au profit de quatre secteurs économiquement sensibles: technologie, consommation discrétionnaire (produits de luxe), finances et énergie.

David Ginther explique qu’il est difficile pour un gestionnaire de fonds de dividendes de surpondérer les portefeuilles en actions technologiques, car peu d’entreprises de ce secteur versent des dividendes. Mais on en trouve. Par exemple, il a doublé sa position dans Microchip Technology, qui développe et fabrique des semi-conducteurs destinés à diverses applications de contrôles intégrés. Microchip a commencé à verser des dividendes en 2003 et ceux-ci ont augmenté chaque année. Au cours actuel du titre, le dividende produit un rendement de 4,9%, «ce qui est élevé», précise David Ginther.

Macy’s et J. P. Morgan ChaseIl affectionne aussi la chaîne de magasins Macy’s, qui serait en bonne posture pour la reprise économique. Certes, les ventes de ce détaillant de vêtements ont souffert de la faiblesse de la consommation américaine, mais la société a réduit ses dépenses d’exploitation et soigneusement géré son inventaire. Les marges bénéficiaires se sont remises à grimper, explique David Ginther. Macy’s a également introduit un nouveau concept pour sa stratégie de ventes au détail appelé My Macy’s, qui gagne en popularité. Son objectif est d’améliorer les ventes des magasins existants en adaptant les produits offerts aux besoins locaux.

David Ginther a augmenté sa participation dans la banque J.P. Morgan Chase, qui figure parmi ses dix avoirs principaux. Cette firme de services financiers mondiaux administre pour 2100 milliards de dollars d’actifs, a des états financiers solides et dispose d’importantes réserves. «J.P. Morgan s’est avérée à la fois un dur à cuire et un consolidateur au moment des problèmes des services financiers dont on a beaucoup parlé l’an dernier», souligne David Ginther. Un titre incontournable, selon lui.

Enfin, du côté de l’énergie, il a profité de la faiblesse temporaire du cours de l’action de Schlumberger pour faire le plein. Cette entreprise qui offre deWs services techniques aux producteurs de pétrole profitera de la reprise des activités de forage. Selon David Ginther, le prix du pétrole continuera de s’apprécier avec la reprise économique mondiale. Il en sera de même pour la demande de services industriels. «Schlumberger est un des chefs de file mondiaux de la technologie des services énergétiques, et elle possède une grande part de marché dans les champs pétrolifères qui connaissent la croissance la plus forte dans le monde», note David Ginther.

Quand on lui fait remarquer que les cours des actions américaines ont rebondi de manière spectaculaire depuis leur creux de mars dernier, David Ginther répond qu’il manque encore 30 % à l’indice S&P 500 pour retrouver son meilleur niveau d’octobre 2008. Il reste donc encore de la place pour la croissance, conclut-il.