Affaire Amaya : l’AMF enquête sur plusieurs transactions

Par La rédaction | 7 janvier 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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L’Autorité des marchés financiers (AMF) a passé au crible plusieurs transactions boursières d’une valeur d’environ 20 M$ dans le cadre de son enquête pour délit d’initiés sur le titre d’Amaya.

Cette information, rendue publique hier, provient du mandat de perquisition de l’Autorité, que le tribunal a accepté de « décaviarder » un peu plus à la demande des médias, rapporte La Presse.

Rappelons que l’AMF soupçonne certains investisseurs d’avoir bénéficié d’informations privilégiées qui leur ont permis de réaliser des profits illicites sur l’action d’Amaya.

LES DÉLITS REMONTERAIENT À 2014

Ces délits d’initiés se seraient produits à l’occasion d’une importante transaction effectuée en juin 2014, lorsque la firme avait acquis Oldford Group, l’exploitant du célèbre site PokerStars, pour un montant de 4,9G$US.

En juillet, l’Autorité avait perquisitionné les bureaux d’Amaya à Pointe-Claire, de Placements Manuvie à Dorval et de Canaccord au centre-ville de Montréal, en plus de ceux de Bell Mobilité et de Rogers via sa filiale Fido.

Au total, trois membres de la direction de la compagnie de jeux en ligne, dont David Baazov, son PDG, et Daniel Sebag, son chef des finances, de même qu’une quinzaine d’employés ou ex-employés de Manuvie et plusieurs employés de Canaccord à Toronto et Montréal sont visés par l’enquête.

RIEN N’A ENCORE ÉTÉ PROUVÉ

D’après le mandat de perquisition, les courtiers et les investisseurs ciblés par l’AMF ont acheté ou vendu l’équivalent de 2,1 millions d’actions d’Amaya entre le 1er novembre 2013 et le 25 juin 2014 pour un montant total de 20,4 M$.

Pour l’heure, « rien de ce qui se trouve dans ce mandat de perquisition n’a été prouvé en cour, et personne n’a encore été poursuivi par l’Autorité dans cette affaire, après plus d’un an d’enquête », rappelle toutefois La Presse.

Détenant environ 70 % des parts de marché du poker en ligne, dont plus de 65 % pour sa marque PokerStars, Amaya s’oriente désormais aussi vers les activités des casinos en ligne et des paris sportifs en ligne.

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