AGF poursuit une ex-gestionnaire vedette

Par Ronald McKenzie | 7 août 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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La société de fonds communs AGF réclame des dommages de 10 millions de dollars à Patricia Perez-Coutts, d’autres ex-employés et le cabinet Westwood Holdings Group pour violation d’obligations légales et tentative de recrutement illégal.

La poursuite a été déposée vendredi dernier à la Cour supérieure de justice de l’Ontario.

Selon la déclaration, la tentative de recrutement illégal a été planifiée de manière à causer préjudice à AGF, tout en récompensant « de manière inappropriée » certains ex-employés de cette dernière, dont Patricia Perez-Coutts, dans le but qu’ils collaborent avec certaines firmes afin d’avoir une incidence sur des pratiques de recrutement inadéquates.

Le 6 avril dernier, AGF a annoncé le départ de Patricia Perez-Coutts, vice-présidente principale et gestionnaire de portefeuille du Fonds AGF Marchés émergents, fonds détenu dans six portefeuilles Méritage. Embauchée par Westwood Holdings Group, Patricia Perez-Coutts était bien en vue dans le secteur des fonds communs au Canada. En 2011 et 2012, son fonds a mérité deux prix Lipper et un prix Morningstar.

Depuis avril, le titre d’AGF a perdu plus de 12 % en Bourse. AGF allègue que le départ de Patricia Perez-Coutts a entraîné une vague de rachat évaluée à plusieurs millions de dollars et causé une atteinte à sa réputation. Au moment de mettre en line, la principale intéressée n’était pas disponible pour commenter l’affaire.

« L’action que nous intentons a trait à un manquement à des obligations légales impliquant un comportement répréhensible du point de vue éthique de la part de cette société de placement américaine, avec la pleine participation de particuliers, dont Mme Patricia Perez Coutts, notre ex-gestionnaire de portefeuille. Nous avons l’obligation d’agir et de protéger les investisseurs canadiens contre ce type d’interférence. L’intégrité constitue le volet le plus important de nos activités», a déclaré Blake Goldring, président du conseil et chef de la direction d’AGF.

L’entreprise estime que le comportement de Patricia Perez-Coutts, des autres ex-employés et du cabinet Westwood Holdings est « préjudiciable à l’ensemble de l’industrie » et qu’il a de « sérieuses implications sur le regard que les investisseurs portent sur le secteur des services financiers ».

Ronald McKenzie