Allier REER et CELI

Par La rédaction | 6 janvier 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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La popularité du CELI est considérable, puisque six millions de Canadiens ont ouvert un compte d’épargne libre d’impôt. Plusieurs clients se demandent s’ils devraient privilégier ce nouvel outil par rapport au REER. Le journaliste spécialisé Michael Ryval analyse, pour le compte de Morningstar.ca, comment choisir un outil par rapport à l’autre, ou comment allier les deux.

En raison de ses caractéristiques, le REER reste l’outil d’épargne de choix pour beaucoup de contribuables. « Pour la plupart des gens, le REER devrait être la première option. La déduction d’impôt, particulièrement pour ceux étant dans une tranche de revenu élevée, est un gros avantage », affirme David Richardson, vice-président chez RBC Gestion mondiale d’actifs. Les droits de cotisation annuel à un REER sont limités à 18 % du revenu annuel, jusqu’à un maximum de 22 000 $.

Lorsqu’un client est dans une situation où ses revenus à la retraite seront inférieurs à ses revenus actuels, les contributions aux REER devraient être une priorité. Le REER permet d’appliquer le concept « d’arbitrage sur le taux d’imposition marginal », affirme John De Goey, planificateur financier à Toronto, chez Burgeonvest-Bick Securities. Un client qui a un revenu annuel de 150 000 $ se retrouve dans la tranche de revenu la plus haute. « Tant qu’il travaillera, il paiera des impôts à un taux marginal de 45 %, mais de seulement 30 % lorsqu’il sera retraité », dit M. De Goey.

Le simple fait de différer le paiement d’impôts sur plusieurs décennies est un avantage en soi, car l’argent peut fructifier pendant cette période.

Économiser dans le CELI Le planificateur John De Goey, cité par Michael Ryval, croit que deux catégories de contribuables peuvent particulièrement tirer profit du CELI : les jeunes et les contribuables âgés de plus de 71 ans. Par exemple, un étudiant universitaire qui gagne 10 000 $ chaque été aurait la possibilité de cotiser 1800 $ par année dans son REER. Il peut aussi conserver ses droits pour plus tard, et placer 5000 $ par année dans un compte CELI. Au bout de quatre étés, il a accumulé 20 000 $ qu’il pourra éventuellement transférer vers un REER plus tard pour obtenir une déduction d’impôt.

Les comptes CELI peuvent aussi servir aux contribuables âgés de plus de 71 ans, qui ne peuvent plus cotiser à un REER. Par exemple, une personne retraitée recevant 52 000 $ par année après impôt. Si elle n’a besoin que de 47 000 $, elle peut alors déposer 5000 $ dans un compte CELI. Cela lui évitera de payer de l’impôt à l’avenir sur les revenus générés par cette épargne.

Objectifs de placement La plupart des contribuables utilisent un REER pour atteindre leurs objectifs de retraite, pour verser un acompte lors de l’achat d’une maison, et occasionnellement pour compléter leur revenu, rappelle le collaborateur de Morningstar.ca. Pour les placements à court terme, le compte CELI est par contre tout indiqué. D’ailleurs, M. Richardson, de la RBC, souligne que 71 % des cotisations dans les CELI chez RBC sont versées dans des instruments à court terme, comme les comptes d’épargne à intérêt élevé et les CPG.

La rédaction