Après les fleurs, le pot

Par La rédaction | 18 septembre 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Jusque-là très optimiste quant aux opportunités offertes par le marché chinois, le PDG de Goldman Sachs, Lloyd Blankfein, ne semble plus du tout certain qu’il faille investir là-bas.

Lors d’une rencontre organisée par le Wall Street Journal mercredi, il a en effet affirmé que le pouvoir en place en Chine avait fait preuve « d’amateurisme » et de « maladresse » dans la gestion des deux effondrements survenus à la Bourse de Shanghai plus tôt cet été.

Une position aux antipodes de ce qu’il affirmait il y a encore deux mois, rapporte le Financial Post. Lors d’une entrevue sur la chaîne de télévision Bloomberg, il certifiait en effet n’avoir aucun doute sur le fait que la Chine soit un bon investissement à long terme.

En 2013 et 2014, il était déjà sorti publiquement pour assurer de sa confiance envers ce nouveau marché. Selon lui, au regard de la croissance chinoise, on pouvait déjà considérer que le monde était entré dans un nouvel ordre économique.

Changement de ton, donc, mercredi. Le PDG de Goldman Sachs estime aujourd’hui que la Chine veut avoir ses 10 % de croissance par an « quel qu’en soit le prix », et que cette façon de faire induit inévitablement des erreurs.

Des mots durs qui ont un écho, puisque comme celle de Blankfein, l’opinion de nombreux investisseurs sur la Chine a changé ces derniers mois. Certains commencent en effet à se questionner sur la manière dont le pays dirige ce grand marché unique en son genre.

POLITIQUE AMÉRICAINE ET FED

Cette rencontre de mercredi dans les locaux du Wall Street Journal aura également été l’occasion pour M. Blankfein d’aborder d’autres sujets.

Sur le plan de la politique américaine, il ne s’est pas gêné pour attaquer le favori à l’investiture républicaine Donald Trump, dont il a qualifié les propositions de « farfelues », rapporte le Wall Street Journal. Ne cachant pas sa préférence pour la démocrate Hillary Clinton, il s’est dit confiant quant aux choix des électeurs lorsqu’ils auront à peser plus sérieusement les conséquences de leur décision.

Interrogé également sur l’opportunité ou non pour la Fed de relever son taux d’intérêt cette semaine, il avait répondu ne pas croire à une augmentation. Trop d’incertitudes planent selon lui, sur l’Europe d’un point de vue financier, mais aussi sur la capacité de ce continent à gérer la crise des migrants.

La Fed a effectivement annoncé hier garder son taux d’intérêt inchangé à +0,25 %.
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