Assurance en ligne : vers le désastre?

Par La rédaction | 26 février 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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À moins qu’il ne soit modifié, le projet de loi 141 risque d’engendrer « des conséquences désastreuses » pour les particuliers, met en garde le Regroupement des cabinets de courtage d’assurance du Québec (RCCAQ).

Dans un communiqué émis jeudi, le RCCAQ « réitère l’importance de protéger le patrimoine financier du consommateur en rendant obligatoire l’intervention d’un représentant certifié dans le processus d’achat de police d’assurance ». Faute de quoi, tous s’exposeront à « des conséquences désastreuses, notamment lors de réclamations après un sinistre ».

Le syndicat professionnel, qui regroupe quelque 4 200 courtiers répartis dans 500 cabinets et succursales à travers la province, dit « appuyer le processus de modernisation du cadre législatif de la distribution de produits d’assurance de dommages ». En revanche, il dénonce « le fait que ce processus se fasse au détriment du consommateur ».

« MODERNISATION ET PROTECTION DOIVENT ALLER DE PAIR »

« Le gouvernement doit garantir aux consommateurs un mode de distribution qui assure les plus hauts niveaux de protection. Une maison, une auto ou un chalet sont, pour un grand nombre de citoyens, les biens les plus précieux de leur patrimoine financier », souligne Christopher Johnson, président du RCCAQ.

Or, ce dernier estime que si le projet n’est pas modifié, la nouvelle loi « permettra aux clients de se procurer leur assurance habitation ou automobile par Internet sans qu’un représentant en assurance, tel qu’un courtier, ne les ait accompagnés ».

« Certifiés, formés en continu et régis par un code de déontologie strict, ces professionnels agissent comme filet de sécurité dans toute transaction d’assurance de dommages, de telle sorte que la responsabilité de l’achat ne repose pas uniquement sur les épaules du consommateur. Pourtant, ce principe de base est à la veille d’être mis à mal », argumente le Rassemblement.

« NOTRE RÔLE EST DE DÉFENDRE LES CONSOMMATEURS »

À l’appui de ses dires, le RCCAQ cite un sondage publié en 2016 par la Chambre de l’assurance de dommages. Réalisée en ligne par la firme Léger auprès de 500 Québécois âgés de 18 ans et plus, cette enquête d’opinion montrait que 76 % des personnes interrogées trouvaient l’assurance de dommages complexe.

« Les avenants, les exclusions, les contenus très arides des polices d’assurance sont des informations essentielles que nous sommes en mesure d’expliquer aux assurés. Notre rôle est de travailler pour les consommateurs et de les défendre face aux assureurs en cas de réclamation », soutient Christopher Johnson.

« Des situations de faillite, des bras de fer pénibles et coûteux face aux assureurs sont à prévoir. La solution est pourtant disponible : l’intervention obligatoire d’un professionnel certifié dans le processus de vente d’assurance en ligne », conclut le RCCAQ.

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