Assurance vie : la fin des formulaires imprimés approche

Par Ronald McKenzie | 23 juin 2010 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Réunis dans le cadre de leur 11e séminaire annuel, les membres de l’organisme CLIEDIS ont réitéré leur désir de mettre fin aux formulaires imprimés nécessaires pour émettre une assurance vie.

Un groupe d’étude sur ce sujet a reçu le mandat d’encourager l’industrie canadienne de l’assurance vie à élaborer une «solution de traitement direct», par voie électronique, pour l’ensemble des intervenants de ce secteur.

Il demandera aux assureurs, distributeurs, fournisseurs de services et de systèmes et autres parties intéressées une contribution sur le plan financier et des ressources humaines. Une fois que l’industrie aura manifesté son adhésion au projet, les participants étudieront les différentes avenues possibles et lui présenteront une recommandation.

Des bénévoles réunis en sous-comités collaboreront à formuler des recommandations en ce qui a trait à la mise au point d’une solution commune. En effet, l’industrie adopte actuellement une «démarche fragmentée» en matière de collecte et d’échange de données.

«Si chaque compagnie fait les choses de son côté, ça ne fonctionnera tout simplement pas. Les compagnies n’auront pas de soutien de la part de leurs distributeurs. Les compagnies, les distributeurs et les fournisseurs doivent travailler de concert dans le cadre de ce projet : c’est la seule bonne façon de faire, et nous devons tout mettre en œuvre pour que ça fonctionne. Et si nous pouvons réunir les bons participants autour de la même table, ça fonctionnera», a dit Terri DiFlorio, présidente de la Financière HUB, qui s’exprimait au nom des distributeurs.

Le projet de passer de l’ère des formulaires imprimés au traitement électronique direct est en discussion depuis plusieurs mois déjà. Actuellement, avec la manière traditionnelle, il faut en moyenne 36 jours pour traiter une demande d’assurance vie. Le traitement direct permettrait de ramener ce délai à 24 heures, sauf en ce qui a trait aux examens médicaux, dans le cas de certaines demandes d’assurance.

Les clients, les conseillers et les compagnies d’assurance gagneraient temps et argent, estime CLIEDIS.

Non seulement le traitement direct améliorerait l’empreinte écologique de l’industrie, mais elle se révélerait plus efficace au point de vue de la gestion. On le sait, les formulaires imprimés font partie de l’accord juridique de la police d’assurance. Mais, en raison de la longueur des formulaires, les conseillers peuvent facilement oublier de cocher une case ou de ne pas inscrire suffisamment de renseignements à propos d’une consultation auprès d’un médecin. Ils doivent alors revoir leurs clients afin de mettre les renseignements à jour, ce qui est fastidieux pour tout le monde.

Au contraire, avec le traitement direct, les conseillers rempliraient la demande électroniquement en compagnie de leurs clients. Ils pourraient vérifier si les réponses sont complètes et les clarifier auprès de leurs clients sur-le-champ. Les principales données de la demande seront ensuite sécurisées et accessibles immédiatement à toutes les parties prenantes du processus. Cela comprend les conseillers, les distributeurs, les assureurs et les partenaires de l’industrie qui administrent les examens médicaux directement auprès des clients.

Au cours des quatre prochaines semaines, les membres du groupe d’étude communiqueront avec les décideurs de l’industrie pour solliciter leur engagement à prendre part à cette nouvelle phase du projet.

«Les sociétés qui participeront au projet tôt auront l’avantage de prendre une part active à la mise au point d’une solution pour l’industrie. En outre, elles profiteront de prix plus avantageux que celles qui adopteront une attitude passive», souligne CLIEDIS.

Organisme sans but lucratif basé en Ontario, CLIEDIS se consacre à la création et à l’acceptation de normes et de conventions communes afin d’améliorer l’efficacité de l’industrie canadienne de l’assurance-vie.

Ronald McKenzie