Atterrissage brutal de l’économie américaine?

28 août 2006 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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(28-08-2006)Clément Gignac, économiste en chef et stratège à la Financière Banque Nationale, n’est pas très optimiste en ce qui regarde l’économie américaine.

Selon lui, le repli de l’immobilier chez nos voisins du Sud aura un impact négatif sur les dépenses de consommation, affectera la rentabilité des entreprises et finira par éroder la croissance économique.

« Alors que les baby boomers devront probablement revoir à la baisse leur exubérance irrationnelle au sujet de l’appréciation des prix immobiliers, ils devraient bientôt ressentir le besoin de restaurer leur taux d’épargne. Cela pourrait préparer le terrain pour une croissance du PIB inférieure à la normale prolongée(autour de 2 à 2,5%)», écrit-il.

Il évalue à 40 % les risques d’un atterrissage brutal de l’économie américaine en 2007.

Ces sombres perspectives sont justifiées par la publication récente d’une série de données pour le moins tièdes. D’abord, les mises en chantier sont en baisse de 20,7 % par rapport au sommet de janvier 2006 et certains indicateurs avancés laissent entrevoir de nouvelles baisses au cours des prochains mois.

En outre, la National Association of Home Builders vient d’indiquer que l’achalandage d’acheteurs éventuels vient de tomber au plus bas depuis 1991, une année de récession. Le nombre de permis de construire sollicités est en chute libre. Il a reculé de 22 % depuis le sommet de septembre dernier.

« Ces indicateurs, combinés au parc immobilier invendu, concordent plus avec un scénario de repli brutal que d’atterrissage en douceur dans le secteur immobilier américain », conclut Clément Gignac.

Pour lire l’analyse de Clément Gignac, cliquez ici: