Autre dure semaine pour les grandes banques

Par Yves Rivard | 26 mai 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Le couperet est tombé : la banque britannique Barclays devra payer une amende de 26 millions de livres (près de 46 millions de dollars) à la Financial Conduct Authority (FCA) britannique. Motif invoqué : son laxisme lié à la sécurité ayant permis à un employé, Daniel James Plunkett, d’effectuer des opérations clandestines dans le marché de l’or.

Les faits rapportés se seraient déroulés en juin 2012. Antony Jenkins, chef de la direction de Barclays, a assuré que les méthodes et pratiques en la matière avaient été resserrées à la suite de cette affaire. Concrètement, Plunkett aurait modifié le prix de l’or afin d’éviter le paiement de 3,9 M$ US dû à un client sous option, ce qui lui aurait permis de bonifier son propre portefeuille de négociation de 1,75 M$ US. La banque aurait depuis remboursé le client ainsi floué.

La FCA a, pour sa part, déclaré que Plunkett devra payer une amende de 95 600 livres (168 000 $), et qu’il est désormais frappé d’une interdiction de pratique dans le milieu financier. Toujours selon l’entité régulatrice, la bonne collaboration de la haute direction de Barclays dans cette affaire lui aurait permis de voir la sanction économique être allégée de 11 millions de livres (près de 19,3 millions de dollars).

Rappelons qu’actuellement, seulement quatre banques fixent le prix de l’or à la suite du retrait de la Deutsche Bank le 12 mai dernier : HSBC, Société Générale, Banque Nova Scotia et Barclays.

Credit Suisse paie 2,6 milliards de dollars aux autorités américaines

Credit Suisse, qui a accepté le 19 mai dernier de payer 2,6 G$ US pour avoir aidé de riches citoyens américains à esquiver le fisc américain, n’est pas au bout de ses peines. Impliqué dans une nouvelle enquête menée par la FINRA, l’autorité américaine d’autorégulation du milieu financier, le groupe bancaire est soupçonné d’avoir donné un accès secret à sa place de marché interne à des personnes qui en auraient profité pour modifier et fausser certaines données relatives au marché.

Rappelons que la sanction économique sera répartie entre le Département américain de la Justice (1,8 G$ US), la Securities and Exchange Commission et l’Internal Revenue Service (IRS), et que le groupe bancaire devra aussi verser 715 M$ US au département des services financiers de l’État de New York et 100 M$ US au Conseil des gouverneurs de la Réserve fédérale.

Brady Dougan, directeur général de Groupe Credit Suisse, a déclaré quelques heures après l’annonce officielle que « ce règlement ne causera pas de gros dommages ». D’autres experts en haute finance auraient toutefois exprimé des opinions différentes.

Yves Rivard