BMO ne ferme pas la porte au bitcoin

Par Rémi Maillard | 4 avril 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Le chef de la direction de la Banque de Montréal, Bill Downe, serait ouvert à ce que l’institution qu’il dirige accepte un jour des transactions en bitcoins, rapporte le Financial Post.

C’est la première fois que le patron d’une grande banque canadienne apporte son appui à la monnaie électronique créée en 2009.

S’il était fiable et bien encadré, « rien ne justifierait que nous ne servions pas d’intermédiaires dans des transactions liées au bitcoin », a-t-il déclaré au quotidien torontois en marge de l’assemblée générale annuelle de la compagnie, dans la Ville Reine.

« Aujourd’hui, si vous souhaitez effectuer une transaction en francs suisses, en yens ou en dollars américains, nous pouvons la faire. Si, à l’avenir, le bitcoin devenait un moyen d’échange fiable, nous serions également capables de l’utiliser pour faire des affaires. »

Le problème de la déflation

L’une des clés du succès de cette monnaie virtuelle est qu’elle revient beaucoup moins cher que les autres moyens de paiement. En effet, les opérations effectuées en bitcoins n’exigent pas l’intervention d’une tierce partie, comme une banque ou une compagnie émettrice de carte de crédit, et les frais sont donc moindres pour le consommateur.

En revanche, les gouvernements et les banques centrales s’en méfient, car elle échappe totalement à leur contrôle, souligne Philippe Herlin, chercheur en finance et enseignant au Conservatoire national des Arts et Métiers, en France.

Par ailleurs, elle est extrêmement volatile : en l’espace d’une journée, sa valeur en dollars peut varier de 30, 40, voire 60 %.

Enfin, comme le rappelle un spécialiste de la finance dans son blogue publié sur le site de The Economist, « la déflation empêchera le bitcoin de devenir une unité de compte, ce qui fera en sorte qu’elle ne pourra pas remplacer les devises traditionnelles ».

Cela dit, conclut-il, cette monnaie pourrait survivre et s’épanouir, même si elle ne se transforme pas en espèces sonnantes et trébuchantes.

Rémi Maillard

Journaliste multimédia. Santé, environnement, société, finances personnelles. Également intéressé par les affaires publiques, les relations internationales, la culture… Passionné de cyclisme.