Bonnes perspectives aux États-Unis

Par Fabrice Tremblay | 15 juillet 2013 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Au cours du dernier mois, les investisseurs ont délaissé en partie les obligations pour retourner vers des actifs dits « à risque », comme les actions. C’est l’un des constats que fait BMO Banque privée Harris dans son commentaire sur les marchés de juillet.

Ce mouvement s’est précipité avec l’annonce par la Fed de son intention de réduire plus tôt que prévu son programme de rachat d’obligations. La banque centrale américaine souhaite ainsi adapter sa politique à la reprise économique observée. Même si cette annonce a créé des remous à court terme, les perspectives restent positives pour les économies américaines et mondiales.

« Le signal de réduction graduelle envoyé par la Réserve fédérale a pressé nombre d’investisseurs à se retirer, provoquant une liquidation sur les marchés des capitaux, dit Daniel Thériault, stratège en chef chez BMO Banque privée Harris. De plus, les emprunteurs se sont précipités pour vendre et couvrir leurs prêts, et les obligations du Trésor américain de 10 ans se sont envolées pour terminer le trimestre à 2,47 % », ajoute M. Thériault.

« Malgré l’anxiété et la hausse de la volatilité qui s’en sont suivies, ce nouveau contexte offre en fait d’excellentes possibilités aux investisseurs s’ils restent conscients des risques », dit le stratège. Celui-ci pointe notamment vers les bilans de grandes entreprises qui disposent de très hauts niveaux de liquidités. Les entreprises ont ainsi les moyens d’augmenter leur productivité en mettant à niveau leurs structures, leurs équipements et leurs logiciels.

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Données économiques favorables D’après BMO Banque privée Harris, d’autres éléments sont le signe d’une vigueur de l’économie aux États-Unis :

  • Les données sur l’emploi s’améliorent à un rythme modéré, en restant éloignées malgré tout de la cible de chômage de 6,5 % que s’est fixée la Réserve américaine;
  • Le taux d’inflation se situe à 1,1 %, soit bien en dessous du niveau de 2 à 2,5 % qu’attend la Fed avant de relever les taux d’intérêt;
  • Le marché de l’habitation ne cesse de s’améliorer, ce qui aide les consommateurs à rembourser leurs dettes, rehausse le niveau de confiance et encourage la consommation.

Un dollar canadien plus faible

Au pays, les prix des marchandises ont fléchi, entraînant un recul de 1,4 % du dollar canadien en juin, à 0,9508 $ par rapport au dollar américain. « Le rendement des marchandises canadiennes reste en phase avec la Chine et demeurera faible tant que l’économie chinoise montrera des signes de faiblesse », conclut M. Thériault.

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Fabrice Tremblay