Bourse : le gros de la correction serait derrière nous

1 avril 2008 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
3 minutes de lecture

Les marchés boursiers demeureront «très volatils» au cours des prochains mois, prévient Clément Gignac. Or, au lieu de céder à la panique ou de modifier radicalement sa stratégie de placement en pleine tempête, l’économiste en chef et stratège à la Financière Banque Nationale conseille au contraire aux investisseurs de commencer à encaisser leurs profits sur les titres à revenu fixe.

Ils auront ainsi du capital pour profiter des occasions qui se présenteront sur les marchés boursiers, tout en restant très diversifiés entre les principales catégories d’actifs.

Il recommande aux investisseurs de se tenir aux aguets, car il est possible que le gros de la correction soit déjà chose du passé. En effet, les baisses d’impôt, la réduction substantielle des taux et les facilités de crédit consenties aux banques et aux courtiers par les banques centrales ajoutent beaucoup de liquidités dans le système financier, «de sorte que la récession devrait être modérée et de courte durée», croit Clément Gignac.

Il importe de garder à l’esprit que la Bourse a toujours rebondi avant même que l’activité économique ait atteint son creux cyclique (trois mois de décalage en moyenne), précise l’économiste.

Le temps du magasinage des titres de participation serait même arrivé, car la plupart des experts s’entendent pour dire que les actions sont actuellement bon marché et que les obligations fédérales, canadiennes ou américaines, sont très chères. «Paradoxalement, étant donné le spectre d’une récession aux États-Unis, nous sommes nettement plus à l’aise avec le marché américain qu’avec le marché canadien à cause de la prédominance du secteur des ressources dans l’indice de la Bourse de Toronto», dit Clément Gignac.

Tôt ou tard, l’activité économique des pays asiatiques (consommateurs importants de matières premières) pourrait être touchée par une chute de la consommation américaine, vu le degré d’intégration de l’économie mondiale.

«Pour ce qui est des portefeuilles de titres à revenu fixe, nous sommes d’avis qu’une réduction de la durée est souhaitable. L’essentiel des baisses de taux directeurs par les banques centrales (baisse de 25 à 50 points de base tout au plus) ont déjà été réalisées et les titres à plus long terme pourraient souffrir si les investisseurs reprenaient confiance dans les perspectives économiques et boursières pour la seconde moitié de 2008», conclut le spécialiste.

Pour consulter l’analyse de Clément Gignac sur l’état des Bourses canadiennes et américaines, cliquez ici