Budget : les Québécois plus disciplinés

Par Ronald McKenzie | 22 juin 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Même si une majorité d’entre eux tiennent un budget, près de 40 % des Canadiens épargnent moins qu’ils ne l’ont fait l’an dernier, indique un sondage de RBC.

Les participants à l’étude ont cité les raisons suivantes comme étant les principaux obstacles à mettre de l’argent de côté :

– La difficulté d’épargner de façon systématique (30 %).

– La difficulté à établir un programme permettant de se payer en premier (28 %).

– La difficulté de déterminer le montant mensuel qu’il est possible de consacrer à l’épargne (24 %).

Le sondage montre également que l’utilisation d’un budget familial varie passablement selon les groupes d’âge. Ainsi :

– Les Canadiens de 25 à 34 ans sont les moins nombreux (51 %) à tenir un budget.

– Les Canadiens de 18 à 24 ans et de 35 à 49 ans sont plus nombreux (61 % et 64 %, respectivement) que la moyenne à tenir un budget.

Intéressant : les Québécois sont les plus nombreux (63 %) au pays à s’astreindre à une discipline budgétaire. Cela se compare à 61 % pour les Ontariens, à 53 % pour les Britanno-Colombiens, à 49 % pour les résidents des provinces de l’Atlantique et à 47 % des personnes qui habitent dans les Prairies.

De manière générale, les femmes, beaucoup plus que les hommes, tiennent leur budget en consignant par écrit leurs dépenses.

Fait à noter, l’utilisation d’un logiciel de comptabilité (comme Excel) à des fins budgétaires est relativement plus fréquente au Québec et en Ontario. Près du quart des résidents de ces deux provinces préfèrent cette méthode pour tenir un budget.

Les difficultés qu’éprouvent les Canadiens à épargner inquiètent Mark Carney. Hier, le gouverneur de la Banque du Canada a prévenu que les ménages sont de plus en plus vulnérables aux chocs économiques en raison de « l’accroissement soutenu de leur niveau d’endettement ».

Dans sa Revue du système financier, la banque centrale a souligné que le rapport entre la dette des ménages et leurs revenus a battu un record au 1er trimestre de 2011. Cette situation est préoccupante, car les forts niveaux d’endettement des ménages «amplifient le risque qu’une détérioration de leur capacité à rembourser leurs dettes aggrave les effets d’un choc macroéconomique négatif sur le système financier».

Une fois de plus, la Banque du Canada a lancé le message que les Canadiens ne peuvent pas continuer indéfiniment d’emprunter « à un rythme plus rapide que celui auquel augmente leur revenu disponible ».

Ronald McKenzie