Ces futurs retraités qui ne parlent pas d’avenir…

Par Rémi Maillard | 18 juillet 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Plus des deux tiers (68 %) des Canadiens âgés de 50 ans ou plus qui sont encore en activité n’ont pas discuté avec leur conjoint de leurs aspirations pour cette étape de leur vie, révèle un sondage annuel RBC publié hier.

Menée en ligne au printemps par Ipsos Reid auprès de 3 871 Canadiens de 50 ans ou plus dont le ménage dispose d’actifs d’au moins 100 000 dollars, cette enquête a passé au crible leurs attentes et leurs expériences en matière de retraite.

Et ses résultats sont pour le moins étonnants, puisque les trois sujets qu’ils hésitent le plus à aborder avec leur conjoint sont également ceux qui engagent le plus leur avenir.

« Discuter est essentiel »

Ainsi, la plupart d’entre eux affirment ne pas parler de ce qu’ils feront si l’un d’eux a des problèmes de santé (86 %) ou s’il décède prématurément (81 %), tandis que près des deux tiers (65 %) disent ne jamais aborder la question des activités qu’ils pratiqueront une fois à la retraite.

Souvent, les couples discutent davantage de ce qu’ils feront pendant leurs vacances d’été ou d’hiver que de leurs aspirations communes pour leurs vieux jours, note RBC.

« Pourtant, souligne l’institution financière, il est essentiel, pour les couples âgés de 50 ans ou plus, de discuter du style de vie qu’ils espèrent mener lorsqu’ils ne seront plus au travail à temps plein. C’est maintenant qu’ils doivent faire tout ce qui est possible pour s’assurer un [avenir] agréable. »

Or, selon l’enquête d’Ipsos Reid, seuls 36 % des couples proches de la retraite ont discuté de son financement et de l’endroit où ils demeureront lorsqu’ils la prendront.

Les différences hommes-femmes

Le sondage montre aussi que les hommes et les femmes ont des attentes très différentes en ce qui concerne les activités qu’ils pratiqueront durant cette période de leur existence.

En effet, tandis que les premiers sont 57 % à prévoir passer plus de temps avec leur partenaire, cette proportion baisse à 52 % chez les secondes.

Les femmes, beaucoup plus que leur partenaire, se disent intéressées à être davantage avec leur famille (53 % contre 37 %), avec des amis (51 % contre 36 %) ou à faire du bénévolat (63 % contre 50 %).

Enfin, 68 % des répondantes déclarent souhaiter prendre du temps pour elles, comparativement à 62 % de leurs compagnons.

« Compte tenu des différences d’opinion qu’expriment les hommes et les femmes à ce sujet, il est primordial qu’ils discutent ensemble de la retraite. Nous avons constaté que les clients qui, à cette fin, rencontrent en couple un planificateur financier ont des discussions très fructueuses », conclut RBC.

Rémi Maillard

Journaliste multimédia. Santé, environnement, société, finances personnelles. Également intéressé par les affaires publiques, les relations internationales, la culture… Passionné de cyclisme.