C’est le temps d’investir ici

Par La rédaction | 11 janvier 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Au cours des trois prochaines années, les investisseurs qui détiennent des actions canadiennes « gagneront beaucoup d’argent », estime un expert.

C’est le pronostic optimiste et, avouons-le, à contre-courant qu’établit Michael Leonard, CFA, stratège boursier en chef à Morningstar Canada, dans sa dernière chronique.

Selon lui, les évaluations des actions canadiennes, qui ont dans plusieurs cas piqué du nez au cours de la dernière année, « reviendront à la normale » d’ici 2019. « Les évaluations sont si basses que l’on se trouve maintenant à 15 % du creux de la crise financière de 2008-2009 », souligne-t-il.

Son constat tranche avec le discours ambiant, nourri par les résultats décevants de la Bourse et de l’économie canadiennes de la dernière année, ainsi que de la chute continue du huard et des cours du brut et des ressources naturelles.

LA PATIENCE SERA RÉCOMPENSÉE

Le stratège boursier croit même que d’ici trois ans, « il est improbable que les évaluations chutent encore beaucoup ». Résultat : « les investisseurs disciplinés dans les actions canadiennes ne devraient avoir aucun problème à choisir parmi la moitié des actions canadiennes dont les bénéfices augmentent et dont les actions, dans de nombreux cas, se négocient à des cours défiant toute concurrence ».

Il fonde notamment son analyse sur le fait que les conditions boursières actuelles, bien que peu encourageantes, sont loin d’être celles observées à la Bourse de Toronto il y a 25 ans. Le 31 décembre 1990, rappelle-t-il, les titres canadiens affichaient un taux de décroissance médian annuel de 10 %. Le tiers des compagnies inscrites avaient dû encaisser une baisse des bénéfices de 50 % ou plus. Si bien qu’une action canadienne médiane se négociait alors à 1,13 fois sa valeur comptable.

À l’heure actuelle, les conditions boursières sont loin, dans l’ensemble, d’être aussi faibles qu’elles l’étaient il y a 25 ans, observe Michael Leonard. Seul un indice est semblable : le ratio cours/valeur comptable médian des actions canadiennes se situe à 1,13, tout comme au milieu de la récession de 1990-1992.

Le stratège boursier précise que « la communauté des analystes ne suggère aucunement que les bénéfices sont en chute libre ou en passe de l’être » en ce début de 2016.

De plus, voilà maintenant plus d’un an que le cours du pétrole est en chute libre.

« Par conséquent, les comparaisons des bénéfices d’une année sur l’autre pour ce secteur devraient peser beaucoup moins sur l’ensemble de la croissance des bénéfices canadiens que cela n’a été le cas durant 2015 », conclut-il.
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