Chine : rien ne semble plus aller

Par Ronald McKenzie | 11 septembre 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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End pavillion of WuMen or Meridian Gate in the Forbidden City, Beijing, China. The Chinese currently call this GuGong or Palace Museum. The Forbidden City is a UNESCO World Heritage Site.

Vos clients qui détiennent des parts de fonds communs axés sur la Chine doivent s’attendre à voir la valeur de leur placement évoluer en dents de scie au cours des prochains mois.

En effet, l’économie chinoise bat sérieusement de l’aile, rapporte l’agence Reuters. La croissance des exportations a été moins importante que prévu en août tandis que les importations ont baissé, sur fond de recul de la demande intérieure et de crise économique mondiale.

Les exportations n’ont progressé que de 2,7 % le mois dernier par rapport à août 2011, alors que les analystes anticipaient une hausse de plus de 3 %. Les importations, encore plus mauvaises, affichent une baisse de 2,6 %. Ces mêmes analystes s’attendaient à une progression de 3,5 %. Ces données vont renforcer les attentes des marchés, qui souhaitent de nouvelles mesures de relance de la croissance et d’assouplissement de la politique monétaire, alors que la Chine se prépare à un renouvellement de la classe dirigeante.

« La surprise des importations qui passent dans le négatif est très inhabituelle. Il s’agit d’un signe alarmant pour le gouvernement et il l’a probablement vu venir », a commenté Zhang Zhiwei, économiste en chef à la firme Nomura, à Hong Kong. « Nous avons maintenant presque toutes les données d’août et il est clair que la pression due au ralentissement s’accroît et que le gouvernement ressent la nécessité d’agir », a-t-il ajouté.

Les exportations chinoises représentent 25 % du produit intérieur brut et 200 000 emplois en dépendent.

Certains économistes craignent que l’objectif officiel de 7,5 % de croissance pour 2012 ne puisse être tenu sans nouvelles mesures de relance, en plus de l’assouplissement monétaire et budgétaire mis en œuvre depuis l’an dernier et des grands projets d’un montant de 150 milliards de dollars dévoilés la semaine dernière.

Ces craintes ont été exacerbées dimanche par l’annonce de la production industrielle, dont la croissance a atteint en août son niveau le plus faible depuis plus de trois ans.

Ronald McKenzie