Clément Gignac demeure prudent

9 avril 2007 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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(09-04-2007)« Nous pourrions assister à un recul des indices lorsque les investisseurs intégreront dans leur analyse que la forte croissance observée au cours des derniers trimestres n’est plus que chose du passé », croit Clément Gignac, économiste en chef et stratège à la Financière Banque Nationale.

En effet, même si des récentes révisions à la baisse des estimations de bénéfices ont été annoncées, les indices boursiers n’ont pas bronché. Le S&P/TSX a d’ailleurs récemment atteint un sommet historique. « Nous sommes convaincus que les marchés n’ont pas encore pris la pleine mesure des répercussions d’une économie en perte de vitesse », dit l’expert.

Car, à son avis, on assiste actuellement à une décélération « plus prononcée que prévu » du rythme de croissance de l’économie, particulièrement du côté américain. En mars, l’indice combinant les données de la fabrication et de l’activité non manufacturière est tombé à son plus bas niveau depuis le début de l’intervention militaire américaine en Irak au premier trimestre de 2003.

Or, cette baisse de cadence aurait un impact négatif sur les perspectives de profits des entreprises. À ce sujet, les prévisions de hausses des bénéfices au 1er trimestre que compile la firme Thomson ont été revues à la baisse pour neuf des dix secteurs du S&P 500.

Pour ce qui est du Canada, les bénéfices des sociétés du S&P/TSX ont connu une croissance à deux chiffres pendant chacune des cinq dernières années. « En général, les analystes s’attendent à ce que cela continue une sixième année de suite en 2007 », note Clément Gignac sans enthousiasme, cependant.

Compte tenu de tous ces éléments, l’économiste conclut que lui et son équipe demeurent « toujours à l’aise » avec leur stratégie financière qui prône la prudence.

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