De bonnes perspectives économiques pour le Québec

Par La rédaction | 19 février 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
3 minutes de lecture

La chute brutale des prix du pétrole, conjuguée à l’affaiblissement du huard, va chambouler les perspectives économiques de plusieurs provinces au pays, selon une étude de la Banque CIBC analysée par La Presse canadienne.

En premier lieu, la baisse des cours de l’or noir devrait plonger l’Alberta dans une récession, mais celle-ci sera modérée et de courte durée, estiment les économistes de l’institution financière.

La baisse des dépenses en immobilisations des grandes sociétés pétrolières et, dans une moindre mesure, une diminution du nombre de barils de pétrole produits, se solderont par au moins deux trimestres consécutifs de décroissance dans la province.

Résultat, son produit intérieur brut (PIB) pourrait régresser de 0,3 % en 2015, avant d’enregistrer une hausse de 2,3 % en 2016. Le taux de chômage devrait quant à lui grimper à 6,8 %, comparativement à 4,8 % l’an dernier.

Croissance de 2,4 % au Québec

Par ailleurs, la CIBC prévoit que le taux de croissance du PIB au Québec devrait atteindre 2,4 % cette année et 2,6 % l’an prochain, en hausse par rapport à une croissance projetée de 1,8 % pour 2014.

Le taux de chômage dans la Belle Province devrait pour sa part reculer, passant de 7,8 % l’an dernier à 7,2 % 2015, puis à 6,7 % en 2016.

Selon les analystes de la banque, les perspectives sont également plutôt favorables en Ontario, où l’économie devrait croître de 2,8 % en 2015 et 2016.

Globalement, le Canada devrait connaître un taux de croissance de 1,9 % cette année et de 2,5 % l’an prochain, grâce au Québec, à l’Ontario, au Manitoba et à la Colombie-Britannique.

L’Ontario et le Québec gagnants?

« L’effondrement des cours du pétrole, juxtaposé à une économie américaine qui reste vigoureuse, a eu pour effet de changer la donne quant au taux de croissance provincial relatif, l’Alberta étant en danger de récession, alors que les perspectives des provinces du centre du Canada s’améliorent », commente dans La Presse canadienne Avery Shenfeld, économiste en chef à Marchés mondiaux CIBC.

Ainsi, l’Ontario et le Québec pourraient voir augmenter leurs recettes, notamment grâce au raffermissement de la demande étasunienne et à l’accroissement additionnel des exportations résultant d’un dollar canadien plus faible, mentionne le rapport de la CIBC.

Selon Avery Shenfeld, le PIB de ces deux provinces s’établira à environ un demi-point au-dessus de leurs projections initiales. « Elles n’ont prévu pratiquement aucune croissance des dépenses à leur budget. […] Les rentrées additionnelles pourraient en conséquence leur procurer un peu plus de liberté sur le plan des dépenses et faciliter l’atteinte des cibles fixées en matière de déficit pour 2015-2016 », conclut-il.

La rédaction vous recommande :

La rédaction