De bons rendements pour les Canadiens?

Par La rédaction | 14 août 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
2 minutes de lecture
Laurent Davoust / 123RF

Les actions américaines ont présenté de forts rendements depuis trois ans, mais la performance a été plus décevante sur les autres marchés, notamment au Canada. Faut-il pour autant revoir la répartition de son portefeuille?

Dans le Financial Post, Martin Pelletier, CFA et gestionnaire de portefeuille de TriVest Wealth Consel, à Calgary, jette un regard sur la performance des différents marchés d’actions au cours des trois dernières années. Son constat est assez clair : pour les investisseurs surexposés au marché canadien ou aux marchés hors de l’Amérique du Nord, le rendement a été somme toute assez décevant.

LES ACTIONS CANADIENNES À LA TRAÎNE

Cette année, le S&P TSX offre le plus faible rendement du G20 après la Russie. Ceux qui sont entrés dans ce marché en juin 2014 ont perdu 1,3 % la première année, 0,8 % après deux ans et ont obtenu un rendement de 3 % sur trois ans grâce à une remontée du marché l’an dernier.

Ceux qui ont investi dans les marchés d’Europe, d’Australie et d’Extrême-Orient (EAEO) n’ont pas plus de raisons de sourire. Sur trois ans, ces marchés ont baissé de 4,6 % la première année et 7,1 % sur deux ans, pour finalement offrir un maigre rendement de 1,2 % sur trois ans.

Quant aux marchés émergents, ils ont perdu 6,3 % la première année et 8,8 % sur deux ans, présentant un rendement de 0,6 % sur trois ans.

Le seul marché d’actions vraiment vigoureux se trouve donc au sud de notre frontière. Le S&P 500 présente un rendement sur trois ans de 9,5 %, qui grimpe à 16,9 % si l’on tient compte de l’appréciation de la devise américaine par rapport au huard.

CHASSER LE PASSÉ

Comme le fait remarquer Martin Pelletier, une approche misant sur un quart d’actions dans chacune de ces quatre régions aurait au final offert un rendement annualisé d’environ 3,5 % sur trois ans, lequel grimpe à 5,4 % en tenant compte de la montée du dollar américain. Cela peut donner envie aux investisseurs de modifier leur répartition d’actif et d’augmenter leur exposition au marché américain.

Mais attention, prévient le gestionnaire de portefeuille. Cette mentalité du « chasseur de rendement » pousse à prendre des décisions à court terme, basées sur les rendements passés. Si l’on regarde un peu plus loin, on réalise, par exemple, que les rendements des actions hors États-Unis sur cinq ans ne sont pas si mal en raison de performances fortes en 2012 et 2013.

Plutôt que de se lancer sur la saveur du moment, les investisseurs devraient se poser une question : le temps est-il venu pour les marchés qui ont moins bien fait depuis quelques années de reprendre du poil de la bête?

À trop chasser les rendements passés, on court le risque de rater les rendements futurs.

La rédaction