Des amendes de 3,4 G$ pour des taux de change manipulés

Par La rédaction | 13 novembre 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Stock exchange market business concept

Les autorités financières britanniques, américaines et suisses ont infligé hier des amendes de quelque 3,4 G $US à cinq grandes banques : HSBC, Royal Bank of Scotland, Citibank, JP Morgan Chase et UBS.

Au terme de plusieurs enquêtes sur des manipulations présumées du marché des changes, ces pénalités leur ont finalement été imposées dans le cadre d’un règlement négocié, rapporte Reuters.

Pour l’essentiel non réglementé, ce secteur représente environ 5 300 G$ de transactions quotidiennes, soit 20 fois plus que l’ensemble des Bourses mondiales. Environ 40 % des volumes sont négociés à Londres.

UBS lourdement sanctionnée

Même si elle a été l’une des premières institutions financières à reconnaître ses manquements, c’est UBS qui a été la plus lourdement sanctionnée, puisqu’elle devra à elle seule payer un peu plus 800 M $US à la Financial Conduct Authority (FCA) britannique et à la Commodity Futures Trading Commission américaine.

L’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers suisse Finma lui a pour sa part ordonné de verser 134 millions de francs (139 M $US).

De plus, elle a exigé de l’établissement qu’il automatise au moins 95 % de son trading sur le marché des changes mondial et plafonne les bonus de ses courtiers œuvrant sur les marchés des changes et des métaux précieux à 200 % de leur salaire durant deux ans.

À noter que ces amendes ont été réduites de 30 %, car les cinq groupes en cause ont accepté de coopérer avec les autorités financières afin d’en finir le plus vite possible avec ce nouveau scandale.

Ententes entre courtiers

Les régulateurs britanniques, américains et suisses affirment détenir la preuve que plusieurs courtiers s’étaient entendus pour manipuler les taux de change en partageant des données confidentielles sur les ordres de leurs clients, et ce, entre 2008 et 2013.

D’après Reuters, ils avaient recours à des noms de code pour identifier leurs clients sans les nommer et avaient créé des forums de discussions en vue d’échanger des informations.

« Ces amendes record soulignent la gravité des manquements que nous avons découverts et les firmes concernées doivent assumer la responsabilité d’y porter bon ordre. Elles doivent s’assurer que leurs traders ne détournent pas le système pour maximiser les profits », a déclaré Martin Wheatley, directeur général de la FCA.

Autre acteur majeur du marché des changes, Barclays est également dans le collimateur des régulateurs. Toutefois, la banque londonienne a déclaré qu’elle préférait continuer à négocier avec les autorités pour conclure un accord global.

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