Des étudiants sous influence

Par La rédaction | 17 septembre 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les parents sous-estiment leur pouvoir en matière d’éducation de leurs enfants, ce qui peut avoir une incidence sur leur avenir professionnel et financier, révèle un sondage RBC publié hier.

Menée en ligne par Ipsos Reid du 23 juin au 7 juillet auprès de 1 003 jeunes de 17 à 24 ans de niveau postsecondaire et de 1 001 adultes ayant des enfants de cet âge aux études, cette enquête d’opinion nationale montre que 28 % des étudiants affirment avoir choisi le programme dans lequel ils sont pour plaire à leurs parents, mais que seuls 21 % de ces derniers croient avoir cette influence.

DES ÉTUDIANTS PLUTÔT PESSIMISTES

En outre, au moment de décider s’ils allaient poursuivre des études postsecondaires, 10 % des étudiants affirment avoir fait ce choix pour satisfaire leurs parents, alors qu’une proportion deux fois moins élevée de parents estiment que c’est le cas.

Les jeunes adultes envisagent également leur avenir de manière plutôt pessimiste, ce dont leurs aînés n’ont peut-être pas conscience, souligne RBC.

En effet, les trois quarts (75 %) d’entre eux craignent de choisir un programme qui ne les aidera pas à obtenir un emploi et plus de la moitié (55 %) affirment qu’après l’obtention de leur diplôme, ils devront probablement accepter un travail offrant un bon salaire, mais peu de satisfaction.

L’ARGENT OU LE BONHEUR?

Par ailleurs, les objectifs des étudiants quant à ce qui les rendra heureux après l’obtention de leur diplôme diffèrent souvent de ce que pensent les adultes. Une proportion élevée de parents (67 %) croit ainsi que trouver « un emploi significatif et satisfaisant » est ce qui rendra leur enfant heureux, alors que seuls 42 % des jeunes sont de cet avis.

Ces derniers mettent davantage l’accent sur la perspective de gagner beaucoup d’argent (14 %, comparativement à 8 % des parents), de voyager (12 %, contre 4 %), de connaître l’amour (8 %, contre 2 %) et de rembourser leurs dettes (6 %, contre 2 %).

Du choix de l’établissement à la sélection d’un programme, les étudiants prennent souvent des décisions pour faire plaisir à leurs parents, commente Mandy Mail, directrice générale, Services bancaires aux étudiants à RBC.

« COMMUNICATION OUVERTE AVEC LES ENFANTS »

Dans ces conditions, souligne-t-elle, « il est important que ceux-ci entretiennent des communications ouvertes avec leurs enfants pour s’assurer qu’ils abordent leurs études de façon éclairée, contribuer à réduire leur stress et les aider à envisager l’avenir de façon plus optimiste ».

« Que ce soit en première année ou à l’approche de la remise des diplômes, les étudiants et les parents ont des objectifs. En ayant une conversation sur les priorités de chacun, on peut harmoniser les attentes et tracer un chemin clair vers la réussite », conclut Mandy Mail.

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