Des titres boursiers surévalués

Par La rédaction | 21 avril 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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A globe sitting on a business newspaper showing stocks and share quotes

Les titres des marchés américain et européen sont trop élevés pour leur valeur, prévient le gestionnaire d’actifs Russell Investments dans sa mise à jour économique du deuxième trimestre, publiée jeudi.

La valeur des titres des marchés établis semblait sous tension fin 2013. Avec un ratio cours/valeur (C/V) atteignant près de 2,7 et un ratio cours/bénéfice (C/B) basé sur des bénéfices révisés en fonction du cycle qui était supérieur à 20, la valeur boursière aux États-Unis a atteint des sommets inégalés depuis 2007.

Les analystes s’attendent par ailleurs à ce que l’économie continue de reprendre de la vigueur après un rude hiver et prévoient une croissance modeste du taux d’inflation.

En outre, le marché américain continue d’influencer l’humeur des autres marchés établis, les bonnes projections pour l’année financière 2014 contribuant à contrebalancer le ralentissement graduel du rachat d’obligations par la Réserve fédérale américaine.

Surévaluation?

Les titres de la zone euro sont eux aussi légèrement surévalués, ont-ils précisé. Il faudra également s’attendre, selon Russell Investments, à ce que la confiance des consommateurs et des producteurs dictent la lente reprise économique en Europe. Qui plus est, la récente inaction de la Banque centrale européenne pourrait avoir donné libre cours à la déflation, ce qui risque de conduire à des risques économiques accrus, ont-ils ajouté.

Cependant, le climat a pris du mieux sur les marchés européens, grâce à l’entrée de capitaux et le surclassement des actifs à risque.

Une bonne affaire, mais il y a un risque

Quant aux marchés émergents, le cycle économique continuera à faire face à des difficultés en raison du resserrement du crédit en Chine et de la faible demande pour les produits de base. À cela s’ajoutent l’inflation croissante et les contrecoups de la dévaluation monétaire. Ces marchés sont, à l’heure actuelle, une bonne affaire en raison de leur sous-évaluation de 30 à 40 % comparativement aux marchés établis. Mais y investir n’en comporte pas moins un risque, Russell Investments soulignant que les marchés émergents ne donnent habituellement pas de signes avant-coureurs en cas de soubresaut.

De bonnes nouvelles au Japon

Les nouvelles sont meilleures au Japon, alors que les ratios C/B et C/V des cours japonais s’établissent respectivement à 13 et 1,3, des indicateurs laissant croire que l’évaluation de leur valeur est plus juste. Les perspectives économiques sont plutôt bonnes pour le pays, avec des bénéfices nets par action révisés à la hausse et de nouvelles mesures de relance fiscale à venir. Il reste que cet État pourrait connaître une croissance plus faible que celle enregistrée en 2013 en raison de la hausse de la taxe à la consommation appliquée ce printemps.

Le Japon occupe le deuxième rang des meneurs après avoir enregistré de nouveaux records dans une série d’indicateurs économiques, dont la croissance de la base monétaire, l’inflation de l’indice des prix à la consommation, la croissance de l’emploi et les marges bénéficiaires des entreprises.

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La rédaction