Désinvestissement record de 24 milliards de dollars en octobre

18 Décembre 2007 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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En octobre, les investisseurs étrangers ont réduit leurs avoirs en titres canadiens d’un montant record de 24,3 milliards de dollars, rapporte Statistique Canada. Non pas qu’ils aient pris en aversion les titres canadiens, mais parce que les nombreuses prises de contrôle étrangères et le retrait d’actions canadiennes des marchés boursiers ont tari la source d’approvisionnement en actions.

Ce désinvestissement qualifié « d’inégalé » par l’agence canadienne a été atténué par le fait que les investisseurs étrangers ont ajouté 1,3 milliard de dollars en actions canadiennes à leur portefeuille en octobre. À cet égard, des actions du secteur des ressources naturelles ont fait l’objet d’achats alors que celles du secteur bancaire ont été vendues.

Les non-résidents ne sont pas rués non plus sur les obligations canadiennes en octobre. Ils n’en ont acheté que pour 88 millions de dollars, en bonne partie des obligations d’entreprises canadiennes. Statistique Canada note que les investisseurs étrangers ont retiré 968 millions de dollars de leurs avoirs en instruments du marché monétaire canadien. Ce désinvestissement s’est concentré dans les titres d’emprunt à court terme émis par des entreprises publiques fédérales(1,1 milliard de dollars)et a mis fin à cinq mois consécutifs au cours desquels les investisseurs étrangers avaient investi au total 1,5 milliard de dollars dans ces instruments.

Pour leur part, les investisseurs canadiens ont investi la somme « appréciable » de 2,7 milliards de dollars en actions étrangères, surtout des titres américains(2,2 milliards de dollars). Leur attirance pour les obligations étrangères est réapparue en octobre, puisqu’ils y ont investi un montant net total de 2,3 milliards de dollars.

Les acquisitions enregistrées en octobre ont porté principalement sur les obligations du gouvernement américain(1,6 milliard de dollars). De plus, les Canadiens ont ajouté 707 millions de dollars d’obligations de sociétés étrangères à leur portefeuille, dont le tiers était en obligations feuille d’érable. La situation était différente au cours des deux dernières années, la croissance ayant été alimentée par les acquisitions d’obligations feuille d’érable.