Desjardins Assurances dans la tourmente

Par La rédaction | 13 juin 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Desjardins Assurances s’est retrouvé sur la sellette la semaine dernière après qu’un père de famille ait dénoncé le refus de l’institution d’assurer sa fille à la suite d’une tentative de suicide.

Le père, Mathieu Gaudreault, s’est vidé le coeur dans un long message sur Facebook jeudi dernier. Celui-ci a rapidement fait le tour des réseaux sociaux, avant de résonner sur plusieurs tribunes médiatiques comme La Presse ou le 98,5 FM.

M. Gaudreault y explique que lorsque sa conjointe a changé d’emploi, celle-ci a eu accès à une nouvelle assurance collective pour la famille fournie par Desjardins Assurances.

Dans le formulaire soumis à l’institution financière, le père de famille a déclaré que sa fille de 16 ans, Maïté, avait un passé médical à la suite de sa tentative de suicide, et qu’elle devait prendre des médicaments pour traiter son anxiété.

Lorsque la réponse de l’assureur est tombée, il a compris que toute la famille était admissible, sauf sa fille.

« Cette semaine, le verdict est arrivé. Tout le monde dans la famille avait droit à tous les médicaments de la terre, des dents propres et de nouvelles lunettes aux deux ans. Tout le monde sauf Maïté, car, comme l’a si bien dit la dame au téléphone :  » On ne peut pas vraiment l’assurer. Vous comprenez, elle pourrait… bien, vous savez quoi.  » », peut-on lire dans la déclaration de M. Gaudreault sur Facebook.

« Quand je lui ai annoncé ça hier, j’ai vu dans ses yeux l’espace d’un moment qu’elle se trouvait un fardeau, encore une fois. Ç’a duré une seconde. Elle m’a ensuite souri et m’a demandé un calin. Et elle a ri, de son vrai rire de toujours », continue-t-il.

ERREUR ADMINISTRATIVE

L’assureur a rapidement réagi jeudi en après-midi et a finalement changé son fusil d’épaule, plaidant une « erreur administrative » pour expliquer son refus initial.

Contactée par Conseiller vendredi, la porte-parole de Desjardins, Valérie Lamarre, a confirmé que le dossier avait été réglé avec la famille de Mathieu Gaudreault.

« Nous avons pris connaissance du dossier jeudi matin, sur les médias sociaux. Nous avons alors tenté par plusieurs moyens d’entrer en contact avec M. Gaudreault pour obtenir les renseignements nécessaires pour revoir le dossier : le nom de sa conjointe (notre assurée), et celui de son employeur, comme c’est en lien avec une police d’assurance collective. Nous nous sommes alors rendu compte qu’il y avait eu une erreur dans la décision et avons ensuite communiqué avec notre assurée pour corriger le tir », indique Mme Lamarre.

« En somme, en assurance collective, une condition préexistante ne devrait pas empêcher une personne à charge, comme un enfant ou un conjoint, de bénéficier de ce type de couverture. Nous allons nous pencher sur ce qui a pu mener à cette erreur et apporter les améliorations requises à nos processus pour éviter que cela ne se reproduise. Encore une fois, nous sommes désolés des inconvénients qu’a pu causer cette situation à cette famille », ajoute la porte-parole.

La rédaction