Deux employés de VMD se font taper sur les doigts

Par Ronald McKenzie | 8 juin 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Une conseillère en placements de la succursale de Brossard de Valeurs mobilières Desjardins (VMD) et un ex-directeur de ce même établissement ont enfreint à plusieurs reprises les règles de l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM).

Ils seront sanctionnés au cours d’une prochaine réunion d’une formation d’instruction de l’OCRCVM.

En attendant que leur sentence soit prononcée, voici de quoi il retourne.

La conseillère en placements Natalie St-Amant a été reconnue coupable d’avoir :

– Acquis des titres d’une société ouverte pour son propre compte et directement auprès d’un initié de cette entreprise, le tout à l’insu de son employeur.

– Manqué à son obligation de protection du public à l’égard d’opérations effectuées sur deux titres à la demande d’un client qui était consultant auprès d’une des compagnies en cause. Selon l’OCRCVM, Natalie St-Amant savait ou aurait dû savoir que ces opérations entraîneraient une manipulation de marché.

– Acquis des titres pour son propre compte par l’entremise d’un collègue de travail, sans que VMD ne soit informé de la transaction.

– Pour son propre compte, participé à un placement privé dans une société ouverte par l’entremise d’un collègue de travail, le tout à l’insu de VMD.

– De concert avec une autre personne inscrite de son employeur, donné suite aux plaintes de trois clients en les indemnisant directement, à l’insu de VMD.

Ces contraventions sont survenues en 2005 et en 2006. L’OCRCVM a entrepris l’enquête sur la conduite de Natalie St-Amant en novembre 2006. Mme St-Amant est toujours représentante inscrite chez VMD.

Quant à l’ex-directeur de succursale Jean-Luc Beaudoin, l’OCRCVM lui reproche de ne pas avoir :

– Suffisamment mis en doute le mérite de certaines opérations effectuées par un représentant sous sa supervision, alors que le client était consultant pour les compagnies concernées et qu’il y avait des indices d’une possible manipulation de marché.

– Convenablement tenu un relevé de ses contrôles de surveillance quotidiens ni de ses vérifications et de leur suivi quant aux opérations effectuées par les conseillers sous son autorité.

L’OCRCVM a entrepris l’enquête sur la conduite de Jean-Luc Beaudoin en février 2008. M. Beaudoin est toujours inscrit auprès de VMD.

Ronald McKenzie