Dure, la vie de conseillère?

1 juin 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Quoi faire quand nos clients se dirigent automatiquement vers mon associé masculin?, demande une conseillère.

Consultante, « coach » personnelle, auteure et collaboratrice à notre site jumeau Advisor.ca, Joanne Ferguson a répondu à cette question.

Le cas de Amy Je suis une conseillère et je trouve parfois difficile de faire face aux perceptions des autres. Je gère un bureau en partenariat avec un collègue masculin, ce qui engendre parfois certaines difficultés. Par exemple, il arrive que des clients se tournent vers lui simplement parce qu’il est un homme. Et ils ne réagissent pas de la même façon lorsqu’ils se trouvent devant moi ou devant lui. Mon associé est tout à fait conscient de cette situation et il partage ma frustration. Y a-t-il quelque chose que nous pouvons faire pour changer cette situation?

Les conseils de Joanne Plusieurs professionnelles de l’industrie ont vécu — et vivent toujours — cette situation. Les conseillers sont en majorité des hommes. Le client a souvent tendance, quand il a le choix, à favoriser le conseiller plutôt que la conseillère, dit Joanne, même si c’est elle qui les a rencontrés la première fois. Il faut en être consciente dans son travail quotidien, tout en restant soi-même.

Cela étant, dites-vous et rappelez-vous que ce sont les clients qui ont tout à perdre à ne pas profiter de vos conseils. Il vous faut donc continuer votre travail, prendre vos affaires en main et cesser de penser à cette réalité.

Continuer de partager vos connaissances, vos idées, vos expertises et vous verrez que vos opinions aura éventuellement un plus grand impact. Les partenariats sont d’abord fondés sur le professionnalisme et sur le respect.

Votre associé et vous-même avez besoin de déterminer quelle valeur donner au travail en équipe. Chaque fois que vous aurez l’occasion de mettre de l’avant une force de votre associé (et vice-versa), faites-le. Soyez certaine d’être disponible à chaque fois que votre équipe a besoin de vos lumières expertes.

Les femmes doivent être mieux considérées dans l’industrie. Elles pensent différemment, et ont une approche souvent plus globale, plus entière. Sans oublier que les femmes font de plus en plus d’argent, alors tout le monde devrait les écouter, estime Joanne.

Par exemple, Diana Wiley, cofondatrice du cabinet Thompson, Wiley & Associates, a publié une étude intitulée Emerging Trend: Women and their growing wealth (Tendance naissante : les femmes et leur fortune grandissante). Elle y avance des chiffres assez intéressants :

« Un regard rapide sur les statistiques nous démontre l’énorme marché potentiel que représentent les femmes. Aux États-Unis, 43 % des personnes possédant des actifs de 1,5 million ou plus sont des femmes. Les actifs de ces 1 173 000 Américaines sont évalués à plus de 4,6 billions (mille millions) de dollars américains, soit 41,8 % de la fortune de cette couche de la société. Environ 35 % de ces femmes sont âgées entre 50 et 65 ans. En général, les femmes possèdent la moitié de la fortune des États-Unis et cette proportion devrait grimper à 60 % d’ici dix ans. De plus, parce que les femmes reçoivent désormais les mêmes héritages que leurs frères et qu’elles survivent en général à leur époux, un pourcentage encore plus grand (certains vont même jusqu’à avancer 90 %) de la fortune américaine se trouvera tôt ou tard entre des mains féminines. »

Vous devez avoir confiance en vous et vous rappeler que c’est seulement une perception qu’ont les clients. Continuez à bien faire votre travail, restez concentrée sur votre passion, vos tâches, votre réunion ou votre conférence. Comme le disait Dora dans le film Trouver Nemo, « Quand la vie vous laisse tomber, il faut continuer de nager! Continuer de nager! »

Ce texte est adapté d’un article paru sur Advisor.ca. Traduction Anaïs Chabot

Consultez notre dossier Les femmes : une clientèle distincte?