Économie canadienne : 10 ans de vaches maigres

Par Ronald McKenzie | 11 novembre 2009 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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L’économie canadienne ne progressera que très modestement au cours des 10 prochaines années, prédisent les économistes de la Banque TD. Résultat: les finances des gouvernements et des contribuables en souffriront.

Dans une analyse publiée hier, la TD explique que les rajustements apportés après la récession, le vieillissement de la population et la faible productivité du pays limiteront la croissance de l’économie à environ 2% par année pendant 10ans. C’est environ les deux tiers de la croissance que le pays a enregistrée durant les 20dernières années.

Heureusement, des facteurs positifs atténueront ce ralentissement. Ainsi, la bonne santé financière du secteur bancaire offrira une certaine protection contre une anémie plus marquée de l’économie. Les prix des produits de base devraient reprendre leur envol au cours des prochaines années, même s’ils n’atteindront pas les seuils record enregistrés en 2007 en 2008. Les investissements dans les infrastructures publiques continueront à générer des avantages. Enfin, les efforts que déploient les gouvernements pour alléger le fardeau fiscal des entreprises et la force du dollar canadien devraient aider à renforcer les investissements d’affaires.

De quoi sera faite la prochaine décennie? Essentiellement de deux périodes, anticipent les économistes de la TD. D’une durée de trois ans, la première connaîtra une croissance moyenne de 1,6%. La seconde s’échelonnera entre 2013 et 2019, avec une croissance moyenne de 2,1%.

Pour leur part, les gouvernements fédéral et provinciaux devront faire leur deuil des niveaux de revenus fiscaux qu’ils ont connus par le passé jusqu’à l’éclatement de la crise financière de 2008. Ils n’auront d’autres choix que de comprimer leurs dépenses afin de limiter l’explosion des déficits qui s’élèveront, cette année seulement, à 100milliards de dollars.

Des hausses de taxes et d’impôt sont à craindre. Si ce scénario est retenu, les gouvernements devront éviter d’adopter des mesures qui décourageront les entreprises à investir dans des technologies axées sur l’amélioration de la productivité.

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