Économie mondiale : des perturbations sont à prévoir

6 juillet 2005 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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(06-07-2005)Selon la dernière édition du rapport InternationalViews, publié par le Groupe Banque Scotia, la croissance économiquemondiale, qui évoluait à une «vitesse folle», estpassée doucement à une vitesse plus modérée, nonsans voir les risques sous-jacents prendre de l’ampleur.

Les économies des États-Unis et la Chine, note le rapport, continuentde croître à une cadence soutenue. «Cependant, les déséquilibresprincipaux – tels que la tendance des Américains à dépenseret la propension des Asiatiques à économiser – ne semblent pasvouloir se renverser.» Il en ressort que bon nombre de pays se retrouventavec une «capacité réduite à faire face aux perturbationséconomiques».

Le prix élevé de l’or noir figure au sommet de la listedes difficultés à surmonter. «Nous n’avons pas encoreressenti toutes les conséquences de la hausse du prix du pétrole»,indique Pablo Bréard, vice-président à la recherche internationaledu Groupe Scotia.

Au Canada, l’impact de ces prix plus élevés est supportable.Mais pour d’autres pays, il pourrait devenir pressant d’effectuerun examen «plus approfondi des questions économiques fondamentalesqui doivent être résolues», note Pablo Bréard.

À partir du moment où les pays asiatiques, la Chine en particulier,commenceront à offrir davantage de flexibilité dans leurs tauxde change, bien des économies du monde auront un obstacle de plus àsurmonter.

«Les États-Unis ont accentué les pressions politiques surla Chine afin qu’elle assouplisse sa politique monétaire»,dit Pablo Bréard. Mais il n’est pas clair qu’ils sont suffisammentprêts à faire face aux perturbations qui pourraient êtreoccasionnées par la libéralisation de cette devise et d’autresmonnaies de la région.

En général, la Banque Scotia demeure «prudemment optimiste»en ce qui concerne les perspectives mondiales.