2018, année record pour l’immobilier

Par La rédaction | 20 novembre 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Vente ou achat d'une maison
Photo : bee32 / 123RF

Le marché immobilier résidentiel québécois atteindra des sommets cette année, et le cru 2019 s’annonce tout aussi prometteur, selon la Fédération des chambres immobilières du Québec.

Dévoilées mardi en collaboration avec Desjardins, les prévisions de la FCIQ laissent entrevoir que les ventes franchiront le cap des 86 000 transactions d’ici au 31 décembre, alors que le marché avait déjà battu tous les records l’an dernier. L’association, qui regroupe les 11 chambres immobilières de la province ainsi que près de 13 000 courtiers immobiliers, précise que toutes les régions de la province, à l’exception de celle de Trois-Rivières, devraient connaître une croissance du nombre de transactions cette année.

« Avec une hausse de 5 % des ventes, le marché immobilier résidentiel du Québec affiche des résultats enviables par rapport à celui des autres provinces. L’ouest du pays connaît en effet une baisse importante d’activité, notamment la Colombie-Britannique, avec une plongée de 23 % jusqu’ici en 2018. Pour sa part, l’Ontario suit avec une diminution de 18 %. Quant à la croissance des prix, le Québec présente la meilleure performance, avec une hausse de 5 %, toutes catégories de propriétés confondues », commente Paul Cardinal, directeur de la branche Analyse du marché à la FCIQ.

À MONTRÉAL, LES VENDEURS ONT L’AVANTAGE

En ce qui a trait aux conditions de marché, les régions de Montréal et de Gatineau se distinguent par des conditions à l’avantage des vendeurs. À l’inverse, ce sont les acheteurs qui ont plus de pouvoir de négociation dans les secteurs de Québec, Sherbrooke et Saguenay. Enfin, le marché est équilibré à Trois-Rivières, qui conserve la première place des régions les plus abordables pour l’achat d’une propriété.

La FCIQ relève que l’immobilier montréalais continue de se démarquer du reste de la province. Ainsi, en plus d’enregistrer un record des ventes cette année, les délais de vente y sont en forte baisse, tandis que les augmentations de prix y sont soutenues et que la surenchère est bien présente dans certaines zones géographiques. Par catégories, si la copropriété se démarque au chapitre du nombre de ventes, ce sont les « plex » qui enregistrent la meilleure croissance des prix.

« La construction abondante de copropriétés au cours des dernières années n’a pas fait baisser les prix, comme certains observateurs le craignaient. La demande est restée soutenue sur le marché de la revente, comme en témoigne l’augmentation des ventes de 15 % dans ce segment pour l’année en cours », note Paul Cardinal.

« LA SURENCHÈRE EST UN PHÉNOMÈNE BIEN PRÉSENT »

« En comparaison avec 2017, où nous avions connu une forte croissance des ventes sur l’île de Montréal, ce sont les banlieues, notamment la Rive-Sud et la région de Laval, qui connaissent les meilleures performances, avec des hausses de 12 % et de 7 % respectivement jusqu’ici cette année. La Rive-Nord, elle, coiffe tout juste l’île de Montréal, avec une progression de 4 % des ventes », détaille le directeur de la branche Analyse du marché à la FCIQ.

Selon l’association, « la surenchère est un phénomène bien présent » dans la métropole, et ce, pour l’ensemble des catégories de propriétés. C’est toutefois pour les « plex » que ce phénomène est le plus répandu, avec 17 % des ventes réalisées à un prix supérieur au prix demandé. Les quartiers les plus touchés par la surenchère sont ceux d’Outremont, de Rosemont-La Petite-Patrie, du Plateau-Mont-Royal, du Sud-Ouest et de l’Ouest de l’île.

La FCIQ prévoit par ailleurs que « la bonne performance du marché de l’emploi, la progression du revenu disponible et le niveau de confiance élevé des consommateurs stimuleront les ventes de propriétés l’an prochain ». Résultat : l’année 2019 devrait « commencer en force pour le marché immobilier résidentiel », tandis que « l’activité décélérera progressivement au deuxième semestre, en raison de la hausse graduelle des coûts d’emprunt ». En effet, rappelle la Fédération, « les taux hypothécaires à cinq ans affichés par les principales institutions financières poursuivront leur augmentation (…) pour terminer 2019 aux alentours de 6 % ».

UNE CROISSANCE DE 4 % DES PRIX À MONTRÉAL

Toujours l’an prochain, la FCIQ anticipe « une légère hausse de 1 % du nombre de transactions », ce qui représenterait un nouveau record de 87 650 ventes, alors que le prix médian des maisons unifamiliales devrait quant à lui croître de 3 %, pour s’établir à 257 000 dollars.

Enfin, l’association prévoit que le marché immobilier résidentiel montréalais demeurera dynamique et qu’il connaîtra « une performance légèrement supérieure à celle de l’ensemble de la province, notamment en raison d’une croissance démographique plus soutenue attribuable à une amélioration du solde migratoire ».

Ainsi, le nombre de transactions dans le secteur devrait enregistrer un nouveau sommet de 47 600 ventes au 31 décembre 2019. De même, la croissance des prix devrait y être un peu plus soutenue qu’ailleurs au Québec, avec une progression de 4 % du prix médian des maisons unifamiliales, qui atteindra 332 000 dollars. Pour la copropriété, dont les conditions du marché se sont resserrées de manière spectaculaire depuis un an, la FCIQ dit s’attendre à une augmentation de prix médian de 3 %, à 263 000 dollars.

La rédaction