Acheter un condo et le revendre

Par La rédaction | 4 septembre 2019 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : bakerjarvis / 123RF

Quand vient le temps d’investir en immobilier, de nombreux facteurs sont à prendre en compte qui influenceront le rendement obtenu lors de la revente. Cependant, cela peut en valoir le coup… ou pas.

Un peu plus du dixième (11 %) des copropriétés acquises en 2015-2016 ont été revendues avant le 1er janvier 2019, révèle un rapport publié par JLR Solutions foncières. Le gain médian pour les vendeurs s’élève à 5,2 % sur le prix de revente par rapport au prix d’achat, ce qui est plus élevé que l’inflation enregistrée au cours de la période de temps étudiée (le taux d’inflation annuel moyen a été de 1,17 %).

Près de la moitié des vendeurs ont ainsi enregistré un gain supérieur à 5 % du prix d’achat de la maison et le cinquième d’entre eux ont réussi à obtenir un montant plus de 20 % supérieur au prix d’achat.

Cependant, parmi les propriétaires s’étant départis de leur propriété après un court délai de possession, on ne retrouve pas que des gagnants. Dans 26 % des cas de reventes à court terme, le prix a été inférieur ou égal au montant d’acquisition, ce qui signifie que certains peinent à rembourser leur hypothèque.

DES FACTEURS INFLUENÇANT LA VALEUR

Plusieurs facteurs influencent la prise ou la perte de valeur entre l’achat et la vente d’une propriété. Parmi ceux-ci on retrouve :

  • les travaux de rénovation
  • le secteur où se situe le logement
  • l’état du marché

Lorsqu’une propriété est saisie, comme 2 % des cas de ventes-reventes récentes, généralement le prix est inférieur à celui de l’achat. D’un autre côté, les propriétés initialement acquises en 2015-2016 à la suite d’une revente ont pour la plupart enregistré des gains à la revente.

Les pertes ou gains élevés de valeur sont plus fréquents pour les reventes de propriétés neuves, car une fois construites, leur valeur peut changer par rapport à celle qu’on leur attribuait au départ. Ainsi, le bruit provenant de l’environnement n’est appréciable qu’une fois la construction faite et peut faire chuter la valeur de la propriété. Toutefois, la qualité de construction et l’aménagement de nouveaux parcs ou l’amélioration de l’offre de transport peuvent faire grimper les prix.

Généralement, la variation médiane des prix de ce type d’habitation est de 5,3 % soit 0,2 point de pourcentage de plus que pour les condominiums usagés.

LES COPROPRIÉTÉS POPULAIRES À MONTRÉAL

Depuis 2016, le marché de la copropriété connait une belle croissance dans la région de Montréal. Quelque 74 % des reventes à court terme ont été conclues dans ce secteur. Le rendement médian de ces reventes a atteint 6,1 % dans cette région et ce rendement a tendance à augmenter plus on s’approche du centre-ville. Le gain médian enregistré pour l’île de Montréal est de 9,3 %.

Malgré cette popularité, 22 % des propriétaires de ce type d’habitation dans la région de Montréal s’en sont départis à un montant inférieur ou égal au prix d’acquisition.

En conclusion, depuis le début de l’année, étant donné la popularité des copropriétés, les propriétaires qui cherchent à revendre leur condo pourront certainement obtenir un prix plus élevé que le montant initialement payé.

La rédaction