Adapter la retraite à la nouvelle réalité

Par La rédaction | 24 mars 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
2 minutes de lecture

Le gouvernement fédéral devrait repousser l’âge limite de cotisation aux REER jusqu’à 75 ans.

On peut cotiser à son REER jusqu’à l’âge de 71 ans, mais il est temps de décaler cette limite, avance l’Institut C.D. Howe en réaction à la crise de la COVID-19.

Le krach boursier en cours provoqué par la pandémie du coronavirus va contraindre de nombreux retraités à reporter leur départ à la retraite, constate l’organisme. Ottawa devrait donc tenir compte de cette nouvelle donne. Cela signifie « relever l’âge auquel les travailleurs doivent cesser de cotiser aux instruments d’épargne à imposition différée et commencer à en percevoir les revenus », écrit l’auteur de l’étude, Joseph Nunes.

Ce relèvement de l’âge limite de cotisation permettrait aux épargnants de reconstituer leur épargne-retraite.  Et les retraités âgés entre 71 et 75 ans ne seraient plus contraints de décaisser leurs FERR alors qu’ils viennent d’essuyer de lourdes pertes dans leurs portefeuilles.

La pension de la Sécurité de la vieillesse et le Régime de pensions du Canada devraient également pouvoir être décalés jusqu’à l’âge de 75 ans – plutôt que la limite actuelle de 70 ans –, afin de tenir compte de l’allongement de la vie professionnelle.

Les conséquences du krach seront particulièrement fortes pour les travailleurs qui épargnent dans un régime à cotisations déterminées, soit la plupart des employés du secteur privé, contrairement à ceux qui bénéficient d’un régime à prestations déterminées, observe l’institut.

Ces derniers sont d’ailleurs dans le viseur de l’Institut C.D. Howe. Il préconise de décourager la retraite avant 60 ans en éliminant « les généreuses prestations de retraite anticipée dont bénéficient de nombreux travailleurs du secteur public avant cet âge ». Cette mesure permettrait de rétablir l’égalité entre les deux types de régimes de retraite.

La rédaction