Institutions financières : l’Europe à la traîne

Par La rédaction | 3 février 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : lionvision / istockphoto

Plus d’une décennie après la crise financière de 2008, les banques américaines continuent de dominer sans partage le secteur de la finance mondiale, constate ZoneBourse.

Dans une récente analyse, le site français souligne que les groupes bancaires originaires des États-Unis « n’ont pas traîné pour retrouver la forme et continuent d’afficher des performances boursières exceptionnelles », et ce, malgré la crise des subprimes et ses séquelles durables pour le secteur financier.

En revanche, poursuit ZoneBourse, la situation des institutions bancaires européennes est nettement moins enviable. La raison d’un tel décalage repose sur « plusieurs facteurs, tant structurels que réglementaires », estime l’auteur de l’analyse.

LES BANQUES EUROPÉENNES SONT MOINS BIEN VALORISÉES

Pour illustrer « le fossé en matière de performance » existant entre le Vieux Continent et l’Amérique du Nord, l’auteur a choisi deux indices : le S&P Banks Index pour les banques américaines et le Stoxx 600 Banks Index pour leurs homologues européennes (à noter que chaque indice regroupe l’ensemble des institutions cotées sur chacun des deux continents).

Lorsqu’il les compare, la différence est flagrante, puisque les banques européennes sont largement à la traîne par rapport aux géants de la finance américains. La preuve? Depuis 2015, le cours de ces derniers a bondi de 55 %, tandis que, dans le même temps, celui des établissements européens a enregistré une croissance négative de -25 %…

Conclusion de ZoneBourse : les banques européennes sont, dans l’ensemble, moins bien valorisées que les américaines, notamment au regard des ratios de cours/chiffre d’affaires, cours/valeur comptable, mais aussi en matière de cours/bénéfices.

On trouve à l’origine de cette distorsion une série de facteurs, explique l’auteur de l’article. « En Europe, les taux directeurs sont beaucoup plus bas, et ce, depuis plus longtemps qu’aux États-Unis, ce qui pèse sur les marges. De plus, la croissance a été relativement continue de ce côté-ci de l’Atlantique depuis 2010, alors qu’en Europe, elle a été entrecoupée par la crise de la dette dans la zone euro, la remise en question de la monnaie unique, mais aussi les incertitudes politiques. »

La rédaction